Les autorités de la prison d’Ardebil en Iran ont empêché le prisonnier politique, Rahim Gholami, d’être transféré à l’hôpital. Rahim Gholami, poète et écrivain, est à la prison d’Ardebil depuis le 17 septembre 2019.
Les autorités pénitentiaires le privent de traitement médical en dépit de son état de santé déplorable.
Gholami souffre d'insuffisance rénale récurrente (calculs rénaux) et de troubles respiratoires. Au cours de son incarcération, son état de santé s'est détérioré et il doit utiliser un pulvérisateur pour soigner ses problèmes respiratoires.
Les forces de sécurité ont arrêté Gholami en mars 2019. Peu de temps après, une section du tribunal révolutionnaire du régime l’a accusé d’ « appartenance à l’organisation Gamaj », de « propagande contre le régime » et d’ « insultes envers les dirigeants ».
En avril, il a été temporairement libéré sous caution puis condamné à un an de prison. Une autre cour d'appel a confirmé sa condamnation en septembre et il a été transféré à la prison d'Ardebil.
Rahim Gholami se trouve actuellement dans le quartier 1 de la prison d'Ardebil, aux côtés de Mojtaba Parvin, un autre défenseur des droits humains. Les deux prisonniers sont détenus avec des criminels dangereux en violation des normes internationales. Le régime iranien a l’habitude de mélanger des prisonniers politiques à des prisonniers dangereux et crée les terrains pour leur persécution. Dans plusieurs cas, les autorités pénitentiaires ont incité des prisonniers dangereux à attaquer et même à assassiner des prisonniers politiques.
Les activités de Rahim Gholami incluent la défense des droits des minorités religieuses et ethniques en Iran. Il a été arrêté à plusieurs reprises pour ses activités. En 2008, la première chambre du tribunal révolutionnaire d'Ardebil l'a condamné à cinq ans de prison et à l'exil à Hamedan. Sa peine a ensuite été réduite à un an de prison et il a été libéré en octobre 2010.
Au cours des derniers mois, le régime iranien a accru la pression exercée sur les prisonniers politiques ainsi que sur les militants des droits des travailleurs et des droits civils. Les autorités iraniennes ont privé d'autres prisonniers politiques, tels Arash Sadeghi et Majid Assadi, de soins médicaux. Le fait de priver des prisonniers d’hygiène et de soins médicaux est une forme connue de torture dans les prisons du régime des mollahs.
Le mois d’octobre a été marqué par la répression de la liberté d’expression par l’Iran.
Les droits humains en octobre 2019 en Iran :
• Au moins 18 personnes, dont un homme reconnu coupable alors qu’il était mineur, ont été exécutées en octobre. Deux hommes ont été exécutés en public.
• Un homme a été amputé des doigts par les autorités iraniennes pour avoir volé dans la prison de Sari, dans la province de Mazandaran, dans le nord de l'Iran.
• Le régime iranien a continué d’appliquer des sanctions cruelles et inhumaines aux défenseurs des droits humains afin d’empêcher la multiplication des manifestations en Iran.
• Maryam Akbari Monfared et Atena Daemi, deux prisonnières politiques ont été privées, par les autorités pénitentiaires, de contacter leurs familles.
• Au moins huit personnes de la minorité bahaïe d’Iran ont été arrêtées et sept autres condamnées à des peines de prison. En outre, cinq magasins appartenant aux membres de la minorité ont été fermés.
• La chrétienne iranienne convertie, Rokhsareh Qanbari, s'est présentée à la prison de Shahid Kachooei, dans sa ville natale de Karaj, pour y purger sa peine d'un an de prison.
• Au moins 38 Kurdes, 15 Arabes, 10 Turcs et un Baloutche ont été arrêtés par des agents de la sécurité et du renseignement.
Source : Stop au Fondamentalisme
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