Iran: Le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a réitéré son rejet des offres américaines d’aide pour contrer l’épidémie du coronavirus en Iran et a eu recourt à la théorie du complot en décrivant le COVID-19 comme une arme biologique américaine.
L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI, Moudjahidin-e Khalq ou MEK) a annoncé le 24 mars que le coronavirus a coûté la vie à plus de 11 900 personnes en Iran en raison de l’inaction et des tentatives de dissimulation de l’étendue de l’épidémie par le régime.
Mais il devient de plus en plus difficile pour les autorités de cacher l’étendue de la crise. Alors que de plus en plus d’informations révèlent le véritable nombre de morts et d’infections, les principaux responsables cherchent à détourner l’attention et blâmer les autres pour la crise. La position d’ Ali Khamenei est intervenu au milieu d’une campagne du régime et de ses apologistes en Occident affirmant que les sanctions américaines sont la raison de l’augmentation du nombre de morts.
Mais Khamenei n’a fait aucun effort pour expliquer comment une maladie aurait pu être créée par l’armée américaine qui a commencé à se propager sur le sol américain moins de trois mois après sa détection en Chine. Pourtant, cette question non résolue ne l’a pas empêché de promouvoir une fable sur la responsabilité américaine : le coronavirus a été « spécialement construit pour l’Iran en utilisant les données génétiques des Iraniens qu’ils ont obtenues par différents moyens ».
Il a ensuite cité cette affirmation sans fondement pour justifier son rejet de l’aide étrangère : «Vous pourriez envoyer des gens en tant que médecins et thérapeutes, peut-être voudraient-ils venir ici et voir l’effet du poison qu’ils ont produit eux-mêmes. »
Il a ensuite cité cette affirmation sans fondement pour justifier son rejet de l’aide étrangère : «Vous pourriez envoyer des gens en tant que médecins et thérapeutes, peut-être voudraient-ils venir ici et voir l’effet du poison qu’ils ont produit eux-mêmes. »
Bien sûr, il est difficile d’imaginer pourquoi un tel système serait nécessaire pour enquêter sur l’impact d’une épidémie très active aux États-Unis. En fait, le président du régime, Hassan Rohani, a suggéré mercredi lors d’une session du cabinet que les responsables américains seraient en mesure de recueillir des données encore plus pertinentes auprès de sources nationales qu’en Iran.
Alors que le nombre de morts augmente rapidement en Iran, Rohani a prétendu effrontément que la réponse du régime au COVID-19 était meilleure que celle des États-Unis et des pays occidentaux en général : « Comparez Téhéran à Londres, Berlin et Paris. Voyez par vous-même ce qui se passe là-bas. Les étagères des magasins ont été vidées et les gens se sont disputés pour un rouleau de papier toilette. »
Lundi, Rohani a suggéré que les restrictions ne devraient rester en place que pendant deux ou trois semaines. Or, il avait déjà prédit que toute la crise du COVID-19 serait terminée le 7 mars.
Le régime poursuit simultanément deux objectifs : à l’intérieur de l’Iran, il cherche à minimiser la crise et continue sa dissimulation en multipliant les mesures répressives par crainte d’un soulèvement populaire. Deuxièmement, par le biais de ses apologistes en Occident il tente de blâmer les États-Unis et la communauté internationale pour la propagation de COVID-19 pour forcer les États-Unis à lever leurs sanctions ou au moins gagner la sympathie communauté internationale.
L’Université de technologie de Sharif à Téhéran a annoncé qu’un manque de mesures de protection pourrait entraîner trois millions de morts.
Jeudi, le ministère de la Santé a révélé que 50 nouvelles infections se produisent toutes les heures, tandis qu’un patient décède de COVID-19 toutes les dix minutes en moyenne. Pourtant, le nombre officiel de cas confirmés n’avait atteint que 12 000. Alors que le régime estime désormais le nombre total de morts à environ 2 000, l’OMPI a rapporté mardi que l’épidémie avait fait au moins 10 900 morts.
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