Mutineries et
évasions en série dans les prisons d’Iran
Dans
la soirée du 30 mars, les détenus de la prison de Sepidar à Ahwaz (sud-ouest de
l’Iran) se sont mutinés et ont tenté de fuir pour se sauvegarder contre l’épidémie de coronavirus. Les forces de sécurité et les pasdarans ont ouvert le
feu et des coups de feu ont retenti tard dans la nuit. Des incendies ont éclaté
dans plusieurs parties de la prison.
Le pasdaran Heydar Abbas-Zadeh, chef des forces de
sécurité de la province du Khouzistan, (dont Ahwaz est la capitale), envoyé
d’urgence sur place pour réprimer la mutinerie, a déclaré : « certains détenus
ont mis le feu à deux sections de la prison de Sepidar d’Ahwaz, d’autres à des
poubelles. Ils avaient l’intention de créer des troubles et de profiter de la
situation. Heureusement, grâce à l’arrivée à temps des forces de sécurité, le
calme est revenu rapidement dans la prison. »
La veille, les détenus de la prison d’Adel-Abad à Chiraz,
et avant eux à Hamedan, Mahabad et au Grand-Téhéran, s’étaient mutinés à la
suite des prisons de Saghez, Tabriz, Aligoudarz et Khorramabad et un grand
nombre de prisonniers avaient réussi à s’évader. Les détenus se révoltent
contre le refus du régime des mollahs de les libérer au cœur de l’épidémie de
coronavirus. Cette politique criminelle revient à enterrer vivants les
prisonniers sans défense.
Kazem Mousssavi, chef de l’appareil judiciaire de la
province de Fars, dont la capitale est Chiraz, a déclaré le 30 mars : « à 22h
le 29 mars, des troubles ont éclaté dans deux sections de la prison d’Adel-Abad
de Chiraz. Les prisonniers de ces deux sections ont brisé des barreaux et des
caméras de surveillance. Dans les deux sections où les détenus ont mené des
affrontements, les prisonniers (…) ne bénéficient d’aucune installation. »
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la
Résistance iranienne (CNRI) a de nouveau mis en garde contre une grande
catastrophe et un crime contre l’humanité dans les prisons en Iran. Pour
empêcher une hécatombe de prisonniers, elle a appelé le Secrétaire général de
l’ONU, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l’homme et la
Haut-commissaire des droits de l’homme, ainsi que l’Union européenne, à prendre
des mesures urgentes pour faire libérer les prisonniers, en particulier les
prisonniers politiques.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance
iranienne
Le 30 mars 2020
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