Le coronavirus dans les prisons, appel à la communauté internationale à faire libérer des centaines de milliers de détenus afin d’éviter une catastrophe majeure
Dans la soirée du 20 mars 2020, des détenus de la prison centrale d’Aligoudarz, qui risquaient d’être exposés au coronavirus, se sont mutinés et ont désarmé des responsables pénitenciers et ont tenté de s’évader. Les affrontements entre les détenus et les gardiens se sont étendus à l’extérieur et des unités des pasdaran sont entrées en scène pour réprimer les prisonniers. Les affrontements se sont poursuivi pendant plusieurs heures. Plusieurs prisonniers ont réussi à s’échapper. D’autres ont été tués ou blessés quand les forces répressives ont ouvert le feu. Plusieurs gardiens ont également été blessés.
Le jour d’avant, le 19 mars 2020, environ 250 prisonniers de la prison de Parsilon à Khorramabad s’étaient mutinés et, après avoir désarmé les gardiens, avaient réussi à s’échapper. Les gardiens et les forces répressives avaient ouvert le feu sur les évadés et en avaient tué un certain nombre.
Alors que le nombre de victimes du coronavirus continue d’augmenter quotidennement de manière exponentielle, des nouvelles alarmantes font état de la contamination de détenus, ce qui pourrait entraîner de nombreux décès parmi des centaines de milliers de prisonniers et provoquer une catastrophe majeure. Cependant, malgré les appels nationaux et internationaux, le fascisme religieux au pouvoir en Iran refuse de libérer la majorité des prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.
La situation dans les prisons de Téhéran et de Karadj est désastreuse. La plus grande prison d’Iran, le pénitencier central du Grand Téhéran, ne répond pas aux exigences minimales en matière d’hygiène. Les prisonniers atteints du coronavirus ne sont ni isolés ni mis en quarantaine. Dans la prison de Ghezel-Hessar, de nombreux détenus ont contracté le coronavirus et certains sont morts. La situation est similaire dans la prison pour femmes de Gohardacht, Evine et Qarchak et dans des dizaines de grandes et petites prisons des provinces de Téhéran et d’Alborz. Ces prisons sont souvent surpeuplées avec deux à trois fois plus de prisonniers que leur capacité. La situation dans les prisons des autres provinces est pire.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a mis en garde à plusieurs reprises contre une catastrophe majeure dans les prisons iraniennes. Elle a fréquemment appelé la communauté internationale à intervenir et à prendre des mesures urgentes pour faire libérer les prisonniers afin d’éviter des milliers de morts.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 21 mars 2020
Le 21 mars 2020
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