Maryam Radjavi : la seule manière d’en finir avec les violations des droits de l'homme en Iran, le programme nucléaire militaire iranien et l'extrémisme islamiste dans la région, est de renverser le califat de l'intégrisme et du terrorisme en Iran
Le grand rassemblement des Iraniens et de leurs soutiens venant de 70 pays a débuté le samedi 13 juin à 13:30, à Villepinte, Paris-Nord, en présence de plus de 600 personnalités et parlementaires de divers horizons politiques.
La propagation de l'extrémisme, les horreurs de trois guerres dans la région et l'expansion de l’intégrisme islamiste dans plusieurs autres régions du monde, ainsi que le sinistre bilan des violations des droits humains en Iran, sont les principaux sujets abordés lors de ce rassemblement organisé sous le thème «Unis contre l'intégrisme islamique et le terrorisme, le changement de régime par le peuple et la résistance iranienne ».
Prenant la parole sur le thème « un Iran démocratique et non nucléaire avec le renversement du régime du Guide suprême », Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a déclaré : « Le peuple iranien ne veut ni la bombe atomique, ni l’ingérence en Irak, en Syrie ou au Yémen, ni la tyrannie, ni la torture ou la prison. Parmi le peuple iranien, ce sont des dizaines de millions d’enseignants, d’étudiants, d’infirmières et d’ouvriers excédés qui réclament la liberté, la démocratie, et du travail. »
Elle a ajouté: « il n’existe qu’une seule solution pour faire cesser les violations des droits humains, l’impasse nucléaire, la crise dans la région et la lutte contre Daech et le terrorisme: le renversement du « califat » de l’intégrisme islamiste et du terrorisme en Iran. »
Concernant les révoltes et les mouvements de protestation grandissants de la population iranienne, elle a estimé : « Le régime du guide suprême est au bout de son chemin et c’est à un changement majeur qu’aspire le peuple iranien ».
Mme Radjavi a décrit en ces termes la stratégie nucléaire du régime iranien : « le programme nucléaire qui, pendant un quart de siècle, a été un élément essentiel du pouvoir du Guide suprême, est aujourd’hui un facteur de sa fragilité et de l’impasse dans laquelle se trouve son régime. La question est de savoir pourquoi, alors qu’il lui manquait deux ou trois mois pour obtenir la capacité de produire une bombe atomique, Khamenei a accepté l’accord de Genève. La réponse est claire : parce qu’il a eu peur d’une nouvelle explosion de la colère populaire, parce que sa stratégie nucléaire est à bout de souffle et parce que, selon les dires de son propre ministre des Affaires étrangères, les capacités stratégiques du régime sont épuisées. »
Mettant en garde les pays occidentaux sur un accord nucléaire, Mme Radjavi a affirmé que « tout accord qui ne met pas un point final à la fabrication de la bombe par ce régime sera inacceptable aux yeux du peuple iranien et de sa Résistance », et que « toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU doivent être entièrement appliquées, le régime devant répondre sur la dimension militaire de ses projets atomiques et laisser interroger ses experts nucléaires. »
S’adressant aux dirigeants occidentaux, elle a souligné : « Si vous ne voulez pas d’un régime du Guide suprême armé de la bombe atomique, mettez fin à votre complaisance avec celui-ci, ne marchandez pas sur les droits humains du peuple iranien et reconnaissez sa résistance pour la liberté. Vous vous trompez lourdement si vous croyez qu’il n’y a pas de solution à la crise nucléaire. Celle-ci a une solution : un changement de régime par le peuple iranien et sa Résistance. »
Mme Radjavi a ajouté que le régime des mollahs est aujourd'hui embourbé dans trois conflits en Syrie, en Irak et au Yémen : « En Irak, le régime des mollahs a perdu sa marionnette Maliki. C’est ce qui a déclenché son déclin, pas seulement en Irak, mais aussi dans toute la région. Avec l’ingérence de la force terroriste Qods sous le prétexte de confronter Daech, ils massacrent les sunnites et essaient en vain de rétablir le statu quo ante. Et au Yémen, Khamenei voulait s’emparer de ce pays pour avoir la main haute dans les négociations nucléaires et les crises régionales. Or, ce faisant, il a provoqué la création de la plus grande coalition de pays de la région contre son intervention. Le jour où Bachar Assad tombera ou lorsque les forces des mollahs seront vaincues en Irak ou au Yémen, alors c’est l’ensemble du front du régime iranien au Moyen-Orient qui s’effondrera. Mener ces trois guerres à la fois va bien au-delà des capacités matérielles du régime iranien. Reculer dans ces trois guerres le conduira à sa chute. »
Soulignant que la dictature religieuse en Iran est l'épicentre de l'islamisme et l'inspirateur de Daech, Mme Radjavi a estimé : « La solution en Irak consiste à en chasser les forces du régime iranien, à faire participer les sunnites au pouvoir et à armer les tribus sunnites. La solution en Syrie consiste à en chasser les forces du régime iranien et à soutenir le peuple syrien à renverser la dictature d’Assad. La solution au Yémen consiste à s’opposer à l’ingérence de ce régime, ce à quoi s’est attelée la coalition arabe et ce qui doit se poursuivre pour le déraciner de toute la région. Oui, la seule solution est de chasser le régime iranien de tout le Moyen-Orient et de renverser le califat du terrorisme et de l’intégrisme islamiste en Iran. »
La dirigeante de la Résistance iranienne a par ailleurs affirmé que les crimes et les mesures répressives du régime iranien et ses agents en Irak pour anéantir l'OMPI à Liberty, témoignent de sa peur de la Résistance organisée :« D’autre part, les Etats-Unis et l’ONU n’ont cessé de violer les conventions internationales et leurs engagements écrits concernant les Achrafiens et ont, dans la pratique, pris le parti du fascisme religieux au pouvoir en Iran. », a-t-elle ajouté.
Elle a appelé les USA et l’ONU à agir de toute urgence pour protéger l’OMPI au camp Liberty et à mettre fin au blocus logistique et médical du camp et aux conditions de vie dans celui-ci, semblables à celles d’une prison et a ajouté : « Si les USA ne veulent pas garantir la protection des Moudjahidine du peuple contre les attaques de la force terroriste Qods, ils devront au moins leur restituer une partie de leurs armes individuelles pour leur défense et leur protection personnelle. »
Dans sa conclusion, elle a déclaré : « Nous avons rejeté la tyrannie et la Constitution du Guide suprême. La Constitution que nous proposons sera basée sur une république libre, tolérante et développée. Elle sera fondée sur le pluralisme, la séparation de la religion et de l’Etat, l’égalité des femmes et des hommes et la participation active des femmes à la direction politique. Nos principes sont l’égalité des droits pour toutes les minorités religieuses et ethniques et une société sans torture ni exécution. »
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