Transfert de mercenaires au Camp Liberty - n°4
CNRI - Le 9 juin 2015, l'ambassade du régime iranien à Bagdad a envoyé des agents du Vevak et de la Force terroriste Qods au poste de police de Liberty sous couvert de parents des habitants de ce camp. Ils portaient avec eux des pancartes qui les fustigeaient. Cette opération a lieu en coordination avec le colonel Sadeq Mohammed Kazem et le major Ahmed Khozeir, des éléments du comité gouvernemental chargé de la répression des Achrafiens.
Auparavant, les 14 et 21 avril, d'autres agents avaient été envoyés à Liberty (communiqués du CNRI, datés du 15, 22 et 23 avril 2015). Pour cela, ils ont dû passer par plusieurs points de contrôle, ce qu’ils n’ont pu faire qu’avec l’aide de la sécurité irakienne.
La présence de ces agents du Vevak autour de Liberty vise à préparer le terrain à un prochain bain de sang dans le camp. Cette mobilisation sous couvert « familial » est un scénario déjà mis en œuvre lors de précédents massacres à Achraf, notamment durant la tuerie du 1er septembre 2013.
L'ambassadeur des mollahs Hassan Danaïfar a déclaré à maintes reprises ces derniers mois qu'il «poursuivrait ses efforts pour rendre à leurs familles les éléments enchaînés par la secte Radjavi et qu'il utiliserait tous les moyens de l'ambassade de la République islamique d'Iran en Irak à cette fin. » (Les sites du Vevak, octobre et novembre 2014)
De février 2010 à janvier 2012, le régime des mollahs a fait subir de la torture blanche aux habitants du camp d’Achraf jour et nuit au moyen de 320 haut-parleurs.
Ce transfert d’agents du Vevak intervient alors que cela fait désormais sept ans que des milliers parents des habitants de Liberty vivant en Europe et aux États-Unis, n’ont jamais été autorisés à se rendre en Irak pour y voir les leurs, malgré de nombreuses requêtes auprès des ambassades irakiennes.
Le gouvernement de l'Irak a transformé le camp Liberty en prison, n’autorisant ni les avocats de l'OMPI, ni les parlementaires ni les militants des droits humains, voire même les parlementaires irakiens à se rendre à Achraf ou Liberty. De fait, l’envoi de ces agents met gravement en danger la sécurité des habitants et viole clairement le protocole d’accord du 25 décembre 2011 signé par le gouvernement irakien et les Nations Unies et les engagements écrits et répétés des États-Unis et de l’ONU sur la sécurité et le bien-être des habitants de Liberty.
Pour la Résistance iranienne l'ingérence du régime des mollahs dans le dossier des habitants de Liberty est une ligne rouge et un acte criminel. Elle appelle le gouvernement des États-Unis et les Nations Unies, sur la base de leurs engagements répétés et écrits concernant la sureté et la sécurité des habitants du camp Liberty, à exhorter le gouvernement irakien à cesser ces mesures hostiles et à empêcher fermement le transfert de ces mercenaires au camp Liberty. Elle leur demande de ne pas permettre au régime iranien et à ses éléments sous couvert de liens familiaux de continuer la torture psychologique des habitants de Liberty qui sont des réfugiés bénéficiant de la protection internationale.
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