FIJ - Une manifestation devant une agence Iran Air à Paris, le 10 juillet 2012, dénonce l'emprisonnement et les tortures des journalistes en Iran (©Photo AFP/ Loïc Venance). La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a rejoint aujourd'hui sa filiale, l'Association des journalistes iraniens, pour demander l'annulation d'un jugement ordonnant la flagellation de deux journalistes iraniens qui ont été reconnus coupables avec une condamnation pour « annonce inexacte ».
Les journalistes iraniens, Mustafa Barari et Arash Shoaa, patrons des sites d’actualités, Gilan Noveen et Gilan No, ont été condamnés par le tribunal révolutionnaire de Rasht, dans le nord de l'Iran, suite à la plainte d'un membre du Parlement iranien au sujet de leurs publications.
Les journalistes, accusés de « mensonges » et de « publication sans licence », font maintenant face à des condamnations de 114 et 40 coups de fouets ainsi qu'à 1 million de rial (près de 30 000 euros) pour « injure ». Ils ont fait appel de ces peines et les deux sites sont toujours sous le contrôle des autorités, ont ajouté les médias.
En outre, un autre journaliste a reçu 40 coups de fouet le 5 janvier dans la ville de Najaf Abad après qu'un tribunal l'ait reconnu coupable d’avoir rapporté un nombre inexact de motos confisquées dans la ville par la police, selon des groupes de droits humains. L'année dernière, une cour d'appel a condamné le journaliste Mohammad Reza Tathi à 459 coups de fouet en juillet dernier pour « publication de mensonges » et "création d’un malaise dans l'esprit du public » à cause de ses écrits.
La FIJ et sa filiale en Iran s'opposent fermement à ces pratiques inhumaines et demandent instamment aux autorités de mettre un terme immédiat à ces accusations contre les journalistes.
« Nous sommes consternés par ces condamnations outrageantes de flagellations imposées aux journalistes iraniens », a déclaré le président de la FIJ, Philippe Leruth. « Ces traitements cruels, inhumains et dégradants auxquels nos collègues sont confrontés, constituent une violation flagrante de leurs droits humains fondamentaux en vertu du droit international des droits de l’homme. Nous demandons donc aux autorités iraniennes de respecter leurs obligations internationales à l'intérieur de leurs frontières et d'arrêter de museler les médias iraniens ».
Source : Fédération Internationale des Journalistes
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