Selon certaines informations, Nematollah Bangaleh et sa fille Nazanin, tous deux issus de la communauté bahaïe, qui ont été arrêtés en septembre 2016 puis libérés sous caution, ont été condamnés chacun à cinq ans de prison, le mardi 24 avril, par la première branche du tribunal révolutionnaire de Shiraz, en Iran.
La maison de la famille bahaïe a été fouillée, avec brutalité, lors de leur arrestation dans la mesure où même leurs appareils électroménagers ont été sérieusement endommagés par les agents.
Cela s’est produit quelques jours après que le ministre iranien des affaires étrangères ait fait abstraction de la façon dont l'Iran maltraite les minorités ethniques et affirmé que personne n'était emprisonné en raison de sa foi.
S'adressant au Conseil des relations étrangères (CFR), Mohammad Javad Zarif a déclaré : « Être bahaï n'est pas un crime. Nous ne reconnaissons pas les bahaïs en tant que minorité ethnique, ni n’accordons de reconnaissance à leur religion, mais reconnaissons que c’est une croyance. Quelqu'un peut être agnostique ; quelqu'un peut être athée. Nous n'allons pas en prison parce que l’on est athée. C’est donc la différence que vous devez faire. Mais également, le fait d’être bahaï n'empêche pas quelqu'un d'être poursuivi pour des délits qu'il pourrait commettre.
La communauté religieuse bahaïe dans son ensemble est effectivement un groupe illégal, quoique de manière non officielle. Contrairement au christianisme, au judaïsme et au zoroastrisme, la foi bahaïe n'est pas reconnue par la Constitution iranienne, mais les autorités iraniennes démentent régulièrement une politique de persécution. Néanmoins, l'existence d'une telle politique est bien établie et peut être corroborée par les appels répétés du Guide suprême et d'autres autorités à combattre les « fausses croyances » en 2011 qui ont conduit à une augmentation des persécutions religieuses.
Selon Asma Jahangir, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains en Iran, la discrimination dont les bahaïs sont victimes, est légalement sanctionnée par un manque de reconnaissance constitutionnelle. « Les bahaïs continuent d'être systématiquement discriminés, pris pour cible et privés du droit à la vie », a déclaré Jahangiri dans son rapport du 6 mars.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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