Ahmadreza Jalali, un professeur d'université condamné à mort pour espionnage en Iran, a communiqué les détails de son mauvais état physique et mental dans un enregistrement audio envoyé depuis la prison d'Evine, à l’occasion de la deuxième année de sa détention, a rapporté la BBC Persane, le 26 avril 2018.
Dans le document audio, Jalali a déclaré qu'il avait perdu 25 kilos au cours des cinq à six derniers mois. « Je souffre d'insomnie, d’une sévère faiblesse physique, de nausée et de douleurs musculaires », a-t-il ajouté. Jalali a déclaré que le fait de ne pas voir sa famille, la confirmation de sa condamnation à mort et ne pas avoir accès à des livres scientifiques lui avaient mis une pression mentale. Ahmadreza Jalali est chercheur et conférencier à l'Institut Karolinska de Stockholm. Il a été arrêté en avril 2016 lors d'un voyage en Iran. La Cour suprême a confirmé sa condamnation à mort.
Ahmadreza Jalali était en voyage d'affaires en Iran lorsqu'il a été arrêté en avril 2016. Il a été enfermé dans la prison d'Evine par les responsables du ministère du renseignement pendant sept mois, dont trois passés en isolement. Il a déclaré qu'au cours de cette période, il n'avait pas eu accès à un avocat et il avait subi des tortures et d'autres mauvais traitements pour « qu’il avoue » être un espion.
Aucune enquête n'a été ouverte sur ses allégations de torture et d'autres mauvais traitements.
En octobre 2017, il a été reconnu coupable de « propagation de la corruption sur terre » pour espionnage et condamné à mort après un procès manifestement inéquitable. Ses avocats ont déclaré que le tribunal de première instance se fondait principalement sur des éléments de preuve obtenus sous la contrainte et n'a présenté aucun élément de preuve à charge, prouvant il était autre qu'un universitaire poursuivant sa profession pacifiquement.
Dans une lettre écrite de l'intérieur de la prison Evine de Téhéran en août 2017, Ahmadreza Jalali a déclaré qu'il était détenu uniquement en représailles parce qu’il avait refusé d'utiliser ses liens scolaires et professionnels dans des institutions académiques européennes et autres pour espionner pour le compte de l’Iran.
Amnesty International a appelé en octobre 2017 le régime iranien à annuler la condamnation à mort de l'universitaire suédois.
Jalali a étudié et travaillé dans plusieurs pays européens, dont la Suède, l'Italie et la Belgique, et plusieurs responsables européens ont demandé sa libération.
Sa femme, Vida Mehrannia, qui vit en Suède avec leurs deux enfants, a déclaré à Amnesty International que la santé physique et mentale de Jalali s'était gravement détériorée depuis son arrestation.
Elle a dit : « Nous demandons sa libération parce qu'il n'a commis aucun crime ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
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