Le responsable du pouvoir judiciaire de Téhéran, en Iran, a déclaré que la condamnation à mort de Mohammad Salas, un membre de la communauté des Derviches Gonabadi et du chauffeur de bus impliqué dans l'incident de la rue Pasdaran à Téhéran, qui avait causé la mort de trois agents, a été confirmée par la Cour suprême, selon l'agence de presse ISNA.
"L'affaire a été renvoyée devant la Cour suprême et le verdict prononcé d’un an de prison et de 74 coups de fouet pour trouble à l'ordre public (sur la base de trois chefs d’accusation, selon la loi du Talion, pour la mort de trois policiers), a été confirmé par la Cour suprême », a déclaré Gholamhossein Esmaïli. « Compte tenu de la certitude de la procédure judiciaire, le bureau du procureur de Téhéran prendra bientôt des mesures légales pour faire appliquer la peine », a-t-il ajouté.
Le 21 février, un homme affirmant être Salass est apparu sur une vidéo dans une chambre d'hôpital, s'excusant auprès des familles des victimes pour avoir conduit le bus qui avait tué les cinq hommes.
« Je ne sais pas ce qui m'a pris à ce moment-là. Je n'avais aucune intention de tuer qui que ce soit. Je me suis mis en colère et j'ai appuyé sur l'accélérateur », a déclaré l'homme dans la vidéo. « Je ne me contrôlais plus ... C'est juste arrivé. Je présente mes condoléances. Que puis-je faire ? »
On dit que Salass avait été arrêté quelques heures avant que le bus n’écrase les forces anti-émeutes, suscitant davantage de soupçons. Des témoins disent qu'il a été sévèrement battu pendant son arrestation.
Lors d'une précédente conférence de presse, M. Rahimi avait déclaré que la police envisageait d'utiliser des armes lourdes contre les manifestants. « Notre réponse diplomatique et modérée ne doit pas être interprétée comme un apaisement », avait-t-il déclaré le 22 février. « Nous aurions pu détruire la maison des agitateurs avec une grenade autopropulsée mais nous avons agi avec tact et en position de force ».
Alors qu'il rendait visite aux forces de sécurité blessées dans un hôpital de la capitale le 2 mars, le procureur de Téhéran, Abbas Jafari Dowlatabadi, a menacé de « sévir durement » contre les « auteurs des récents troubles ».
Il n'a fait aucune mention d'une condamnation à mort éventuelle du chauffeur de bus, mais il a déclaré que les conducteurs de deux véhicules légers qui auraient également écrasé les forces de sécurité le 19 février avaient été arrêtés et avaient « avoué ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
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