La prisonnière politique Golrokh Iraee a mis fin à sa grève de la faim après 81 jours, le mardi 24 avril 2018.
La nouvelle a été donnée par une source informée qui a annoncé que Mme Iraee avait « mis fin à sa grève de la faim et avalé de la nourriture » alors qu'elle était hospitalisée à l'hôpital Baghyatollah des pasdarans
.
Mme Iraee a été transférée à l'hôpital de la prison de Qarchak car elle n'était plus capable de se lever ou de marcher. Elle a refusé des injections de sérum par intraveineuse. La mère de Mme Iraee a dit quand ils l'ont rencontrée à l'hôpital, « la cornée de ses yeux bougeait dans tous les sens. Elle a chancelé avec émerveillement en nous voyant et ne parvenait pas se souvenir de nous dans les premiers instants ».
Mme Iraee et sa co-détenue, Atena Daemi, ont entamé une grève de la faim le 3 février 2018, pour protester contre leur exil illégal dans la prison de Qarchak le 24 janvier 2018 et la violation du principe de la séparation des catégories de prisonniers. Elles ont demandé à être renvoyées dans la prison des femmes de la prison d'Evine.
Un certain nombre de prisonniers politiques dont Saeed Shirzad, Majid Assadi et Arash Sadeghi (le mari de Mme Iraee) et plus de 1000 militants des droits civils et humains et des familles de prisonniers politiques et de martyrs avaient déjà demandé à Mme Iraee de mettre fin à sa grève de la faim.
Un certain nombre d'organisations de défense des droits de l'homme, notamment Amnesty International, le sous-comité des droits de l'homme du Parlement européen et quatre experts des Nations unies, ont demandé la libération de Golrokh Iraee et réitéré qu'avant toute chose, elle n’aurait pas dû être emprisonnée.
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