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Soulèvement en Iran - No.140
Le dimanche 15 avril 2018, outre les grèves des commerçants dans les villes de Baneh et de Javanrood, les protestations de la population démunie se sont poursuivies dans diverses villes en Iran:
A minuit, les forces répressives ont attaqué les maisons des habitants de Khorasgan à Ispahan et ont arrêté un certain nombre d'agriculteurs et de jeunes. Elles cherchent ainsi à empêcher la propagation des manifestations des agriculteurs et de la population à d’autres régions
Tout au long de la journée et pendant la nuit, les forces répressives ont eu une présence intense autour de la ville afin d'intensifier l'atmosphère de terreur et d'intimidation. Les agents anti-émeutes se sont répartis en 20 voitures et quatre bus pour réprimer les manifestations à Varzaneh.
Samedi, malgré les mesures répressives à Ispahan, les agriculteurs se sont rassemblés sur la place Khorasgan et sur l'avenue Abazar. Ils ont scandé : Les agriculteurs emprisonnés doivent être libérés ; l’agriculteur meurt, mais n'accepte pas l'humiliation ; nous sommes des femmes et les hommes de résistance, nous allons récupérer notre droit à l'eau...
Les habitants du village de Jofair à Hoveizeh (province du Khouzistan) ont organisé un rassemblement de protestation et ont demandé le droit d'utiliser l'eau potable de Jofair.
Un groupe de personnes spoliées par l'établissement financier Arman Vahdat à Ahvaz s'est rassemblé devant la succursale de Shariati et a exigé la restitution de ses dépôts. Les manifestants ont finalement
bloqué la porte de l'établissement.
A Shushtar, les personnes spoliées par le même établissement, lors d'un mouvement de protestation, ont expulsé les employés du bâtiment et l'ont bloqué.
A Machhad, la population spoliée par l'établissement financier Caspien a organisé un rassemblement de protestation devant la succursale de Pamchal sur le boulevard Sajjad. Les manifestants, portant une pancarte, ont traité de mensonge l’affirmation de Rohani selon laquelle il a résolu le problème de 98% des déposants. Ils portaient une autre pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Qu'est-ce qui se cache derrière les coulisses de l'établissement financier Caspien, qu'aucun des responsables et aucune des trois branches n'osent exposer ? »
A Yazd, le personnel des centres de santé a protesté devant le gouvernorat contre le non-paiement des salaires depuis plusieurs mois et l'absence de sécurité de l'emploi.
A Téhéran, les étudiants de l'Université Tarbiat Modarres ont protesté contre l'évacuation illégale des dortoirs, la location des installations universitaires (gymnases, piscines, etc.) pour gagner de l'argent sur le budget de l'Université.
A Yasuj, les familles des victimes du crash d'un avion de transport de passagers se sont rassemblées devant l’immeuble Croissant-Rouge pour protester contre l'inaction des responsables du régime pour retrouver les cadavres, et ont appelé à la restitution des corps de leurs proches. Le 18 février de l'année dernière, un avion d'Asman airlines avec 60 passagers à bord et six membres de l'équipage s'est écrasé près de Semirom, à Ispahan, et tous ses passagers sont morts. Le régime théocratique n'a fait aucun effort pour sauver les passagers de cet avion, et maintenant il refuse de prendre des mesures pour retrouver les cadavres.
A Tabriz, les fans de l'équipe Tractor-Sazi ont scandé des slogans en turc contre Ajorlu, le directeur exécutif de l'équipe qui est l'un des agents des organes répressifs du régime. Ils ont protesté contre l'atmosphère de répression contre l'équipe et ses supporteurs et ont scandé : « Prenez votre troupeau et partez ; le peuple azerbaïdjanais n'accepte pas l'humiliation ; les manifestants protestent contre l'utilisation continue de l'unité spéciale pour réprimer les supporteurs de l'équipe Tractor-Sazi. »
Le samedi 14 avril 2018, les enseignants du régime de Rachat des services pédagogiques se sont réunis pour la deuxième fois devant les bureaux du ministère de l'Éducation pour protester contre le non-paiement de leurs salaires. Les manifestants rassemblés dans diverses villes, notamment à Qazvin, à Kerman et à Yazd, ont exigé une assurance complète et l'égalisation de leurs salaires avec ceux des employés officiels.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
16 avril 2018
16 avril 2018
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