Jinous Sobhani, une habitante bahaïe de Téhéran, a été arrêtée chez elle il y a quelques heures et est détenue dans un lieu inconnu par les forces de sécurité.
Il a également été signalé que des agents ont saisi un certain nombre d’objets personnels, notamment un ordinateur portable et un téléphone portable, avant son arrestation.
Selon l'agence de presse HRANA, le dimanche 31 mars 2019 à 18 h 30 (heure de Téhéran), Jinous Sobhani, une citoyenne bahaïe vivant à Téhéran, a été arrêtée par les forces de sécurité et emmenée dans un lieu inconnu.
Au cours de l’arrestation, les forces de sécurité auraient inspecté la maison de Mme Sobhani et saisi un certain nombre d’objets personnels, dont son ordinateur portable et son téléphone portable.
Aucune information spécifique relative aux raisons de sa détention et à l'endroit où elle se trouve actuellement n'était disponible jusqu'à la publication du présent rapport.
Cette citoyenne bahaïe et ancienne secrétaire du Centre pour les militants des droits humains avait déjà été arrêtée le 14 janvier 2009 et libérée sous caution le 11 mars de cette année.
Mme Sobhani, qui a été secrétaire du bureau des militants des droits humains jusqu'à la fermeture du centre, ainsi que membre de la branche iranienne de l'organisation humanitaire basée à Genève, le Centre pour le déminage humanitaire, a été de nouveau arrêtée en janvier 2010, après les grandes manifestations en Iran lors de la fête de l’Achoura en 2009 et en octobre 2010, elle a été condamnée à deux ans de prison par le tribunal révolutionnaire.
Les bahaïs en Iran ont été systématiquement privés de leurs libertés de religion. Cette privation systématique est en contradiction directe avec l’article 18 de la Déclaration universelle des droits humains et l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont l’Iran est signataire : « Toute personne a droit à la liberté religieuse, le droit de changer de religion ou de conviction et la liberté d'exprimer ses convictions individuellement ou collectivement, en public ou en privé ».
Selon des sources non officielles, plus de 300 000 bahaïs vivraient en Iran, mais la constitution iranienne ne reconnaît que les religions de l’islam, du christianisme, du judaïsme et du zoroastrisme et ne reconnaît pas la religion bahaïe. Par conséquent, au cours des dernières années, les droits des bahaïs ont été systématiquement violés en Iran.
Source : Iran Press Watch
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