Début mars 2017, des meurtres arbitraires ont été enregistrés à la frontière, où travaillent des porteurs kurdes. Le 6 mars, les forces militaires ont pris pour cible les porteurs kurdes et ont tué un kurde, qui s’appelait Kamal Behnam.
De nombreuses autres personnes ont été visées de la même manière, l'argument étant que les forces iraniennes soupçonnent des citoyens kurdes d'être en possession de marchandises de contrebande. Ces hommes ont été tués sans aucune accusation officielle ni procès.
Selon des informations parvenues à l'agence de presse du Kurdistan, un autre porteur transfrontalier travaillant aux frontières du Kurdistan du Sud et de l'Est a été tué par balle par les forces militaires iraniennes, le 10 mars. Les informations indiquent que l'homme a été tué par les pasdarans sans aucun avertissement.
En raison du manque d'opportunités d'emploi et d'infrastructures, ainsi que de la discrimination à l'encontre de la minorité kurde, des centaines de koulbars kurdes (porteurs de sacs à dos) vivant aux frontières de l'est de l'Iran et du sud de l'Irak font ce travail dangereux pour subvenir aux besoins de leurs familles. Les tirs aveugles des forces armées iraniennes constituent un risque. Selon les informations de l'agence de presse du Kurdistan, 31 koulbars ont été tués ou blessés depuis le début de 2017.
De plus, les koulbars doivent également faire face à des conditions météorologiques extrêmes et à d’autres risques pour un salaire minimal. Cependant, les citoyens kurdes sont également victimes de détentions. Les accusations découlent d'associations politiques revendiquées par le régime iranien, notamment de liens avec des groupes d'opposition kurdes.
Une récente arrestation, effectuée par les services du renseignement iranien, a pris pour cible un photographe et propriétaire de la photographie de Nice, Saïd Ahmadi. Il a été fouillé et son ordinateur, sa caméra, ses rapports de visite et son calendrier de rendez-vous ont tous été saisis. Une source proche de la famille a déclaré : « Les principales raisons de son arrestation étaient inconnues ». Le père d'Ahmadi a disparu au début de la révolution de 1979 et son frère a été expulsé de l'Université Wrimia à la fin de l'année dernière.
Selon les informations de l'agence de presse du Kurdistan, les forces de sécurité ont arrêté 59 citoyens kurdes depuis le début du nouvel an. On ignore toujours où se trouvent beaucoup de personnes arrêtées.
La minorité kurde n'est pas la seule cible du régime iranien, mais son statut en Iran est particulièrement difficile, car beaucoup se voient refuser le statut nécessaire pour conserver ou obtenir un emploi, entre autres formes d'oppression. En conséquence, les violations des droits de l'homme à l'encontre de cette minorité se poursuivent en Iran.
Source : The Media Express
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