La militante des droits civils Yasaman Aryani a été arrêtée pour des raisons inconnues, le 10 avril 2019, après que les forces de sécurité officielles aient fait irruption à son domicile à Téhéran, a annoncé sa mère dans un clip vidéo publié sur les médias sociaux.
Dans une courte conversation téléphonique avec sa famille le même jour, Yasaman Aryani les informa qu'elle était détenue à la suite d’une plainte déposée par le bureau du procureur.
Mercredi, Yasaman Aryani a été arrêtée par des agents de la sécurité qui ont effectué une descente à son domicile et confisqué ses effets personnels.
Les agents ont maltraité son père en fouillant la maison.
Selon certaines informations, Mnireh Arabshahi, la mère d’Aryani, a été arrêtée par les forces de la sécurité, le 11 avril, après être allée au centre de détention de Vozara pour avoir des nouvelles de sa fille.
Avant d'être arrêtée, Mme Arabshahi s'était rendue dans la ville de Mamulan, touchée par les inondations, dans la province du Lorestan, pour porter secours aux survivants des inondations.
Elle a abrégé son voyage et elle est rentrée à Téhéran après avoir appris que sa fille avait été arrêtée.
Elle a abrégé son voyage et elle est rentrée à Téhéran après avoir appris que sa fille avait été arrêtée.
Auparavant, le 8 avril 2019, Yasaman Aryani avait annoncé son interdiction de jouer dans une pièce de théâtre intitulée « Studio d'acteurs » au Théâtre Malek à Téhéran, sur ordre du ministère de l'orientation.
Yasaman Aryani, 23 ans, avait été arrêtée avec d'autres militants tandis qu’elle participait à une manifestation le 2 août 2018 devant le parc Daneshjoo (Etudiant) à Téhéran et emmené à la prison de Qarchak.
Immédiatement après leur arrestation, les jeunes détenues ont publié un message relatant leur expérience et appelant à l'aide via un téléphone portable depuis l'intérieur d'un fourgon de la Force de sécurité officielle alors qu'elles étaient emmenées en prison.
Des milliers de manifestants enragés ont envahi les rues de plusieurs villes iraniennes pendant plusieurs jours au début du mois d’août 2018. Ils protestaient contre la chute de l’économie du pays, la montée en flèche de l’inflation, les difficultés et la hausse des prix.
Aryani et quatre autres femmes ont été condamnées à une peine d'emprisonnement pour « perturbation de l'ordre public » et elles ont été transférées à la prison d'Evine.
Après avoir été libérée de la prison d'Evine, le 13 février 2019, elle a annoncé que "le fait d’être pardonné" n'était qu'un spectacle de la part des responsables du régime.
Yasaman Aryani a révélé les infractions du régime contre les femmes incarcérées et l’état de la prison.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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