Par Shahriar Kia
Un manifestant a été tué et plusieurs autres ont été blessés en Iran mercredi alors que les Gardiens de la révolution (pasdaran) ont ouvert le feu sur les habitants des villages voisins de Susangerd et Dashte Azadegan dans la province du Khouzistan.
Le manifestant qui a perdu la vie s’appelait Abud Rabien, les pasdaran lui ont tiré une balle dans le cou.
Les habitants de la région, qui ripostaient en légitime défense aux assauts des unités des pasdaran selon une vidéo en ligne, avaient érigé des barrages pour empêcher la montée des eaux d'atteindre leurs fermes, mais les pasdaran les ont levés pour détourner l'eau de leurs puits de pétrole.
Cette altercation a accru les craintes du Régime que l’insurrection populaire suscitée par les inondations, qui ont maintenant touché 28 des 31 provinces iraniennes et fait des centaines de morts, ne menace la sécurité du régime.
Cette colère populaire est due au fait que les responsables du régime n'ont pas réussi à prévenir les dégâts causés par les inondations, à venir en aide aux sinistrés ou même à sauver les personnes prises au piège. Au contraire, alors que des dizaines de milliers de personnes sont forcées de vivre dans des tentes (ou en plein air), le régime est plus préoccupé par la répression des manifestations.
Même le chef des forces terrestres des pasdaran, Mohammad Pakpour, a critiqué la réaction du gouvernement : « Il y a trop de problèmes, il n'y a pas de gestion. Aucun représentant du gouvernement n'ose y aller, c'est terrible. Dieu est témoin qu'ils sont très excédés. Je viens juste de me frayer un chemin parmi eux. Ils sont très contrariés. Ils sont vraiment excédés. Eh bien, ils traversent une situation extrême. »
Un homme s’est écrié : « Qu'est-ce que tu cherches ici ? Va te faire voir ! Allez-vous-en, bande d'escrocs ! Prends un selfie et graves-le sur la tombe de ta mère, individu ignoble ! »
Hamid Reza Kazemi, membre du Majlis (Parlement des mollahs) a déclaré : « La moitié de la ville de Poldokhtar, la moitié de la ville de Mamoulan et une vingtaine de villages ont été complètement submergés par les eaux. Les secours sont très limités du fait qu'ils sont effectués par hélicoptère car l'étendue des zones inondables est très grande. Les voies d’accès d'une centaine de villages sont toujours fermées... Les villageois se sont réfugiés dans les montagnes et n'ont plus d'infrastructures. ... Les efforts de secours devraient être intensifiés car l'étendue des zones inondables est très importante et les secours devraient être apportés plus rapidement à la population. »
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