Par Mansoureh Galestan
La Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a publié un nouveau rapport sur les droits des femmes en Iran, en particulier les violations de ces droits par le régime théocratique et les courageux militants qui luttent pour ces droits.
Le rapport, intitulé « Regard sur les droits des femmes en Iran sous le régime des mollahs », a été publié plus tôt ce mois-ci et examine les droits des femmes dans tous les secteurs en Iran.
La Commission des femmes estime qu'une mesure fiable pour garantir la liberté dans toute société consiste à examiner la situation des femmes, expliquant que la répression initiale des droits des femmes par le fondateur du régime, Ruhollah Khomeiny, était un « prélude à la répression absolue des droits et libertés de tous en Iran ».
Cette discrimination à l'égard des femmes trouve sa source dans la Constitution des mollahs et elle s'est rapidement répandue dans tous les codes pénaux et civils, ce qui signifie que les femmes sont « systématiquement discriminées » et leurs droits bafoués.
Cette discrimination a augmenté après la mort de Khomeiny parce que les mollahs avaient besoin de sévir contre la population, qui était de plus en plus excédée chaque jour et semblait sur le point de renverser le régime. C'est devenu une pierre angulaire du pouvoir des mollahs, alors examinons les principaux domaines de discrimination.
Emploi
Les femmes sont confrontées à des « obstacles structurels » à l'emploi parce que le régime croit que le rôle des femmes dans la vie est de se marier et d'avoir des enfants, avec l'idée absurde qu'elles ont été créées « physiquement et émotionnellement » pour cela par Dieu. Par conséquent, les mollahs considèrent que l'emploi des femmes n'est pas un problème majeur et refusent de supprimer les lois discriminatoires.
Cela signifie que les femmes qui doivent travailler pour nourrir leur famille sont obligées d'accepter des emplois mal rémunérés, dans des conditions dangereuses, sans assurance, sans primes et sans sécurité de l'emploi.
Port du voile obligatoire
Le régime des mollahs oblige les femmes à porter le tchador, un voile noir de la tête aux pieds, alors que 70 % des Iraniennes n'y croient pas, selon un rapport publié en juillet 2018 par le Centre de recherche du Majlis (Parlement des mollahs).
Beaucoup des femmes iraniennes n'observent le port de voile que parce qu'elles y sont contraintes ou parce qu'elles craignent les représailles en cas d’inobservance. Le Code des peines de 1983 stipule que les femmes apparaissant en public sans le voile religieux peuvent être punies avec 74 coups de fouet.
Au cours des quatre dernières décennies, au moins 26 agences gouvernementales ont été chargées d'imposer le port de voile dans la société, des dizaines de branches de la police dite morale ayant été créées pour surveiller de façon très rapprochée les femmes dans tous les secteurs sociaux.
Même le ministère de l'Enseignement supérieur a demandé à toutes les universités de former des Commission du Hijab en 2016 et d'élaborer des plans sur la manière d'informer, de guider et de traiter les contrevenants.
La Commission des femmes a écrit : « Bien que la situation en Iran soit extrêmement oppressante pour les femmes et qu'elles aient été les premières victimes de la répression au cours des 40 dernières années, elles ne sont pas soumises contrairement aux attentes du régime. La discrimination sexuelle, la ségrégation entre les sexes et diverses restrictions ont rendu les femmes iraniennes non seulement rebelles, mais aussi enclines à la résistance. Et elles se sont battues depuis le début dans tous les domaines pour ouvrir la voie à l'avenir malgré de nombreux obstacles et restrictions. »
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