samedi 2 novembre 2019

Trois prisonniers politiques kurdes poursuivent leur grève de la faim


prisonniers politiques kurdes iran Trois prisonniers politiques kurdes poursuivent leur grève de la faim dans les prisons d'Oroumieh, de Yazd et de Saqqez, ont indiqué diverses sources au Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN).

Les prisonniers politiques Hassan Rastgari Majd, Ghader Mohammad Zadeh et Eghbal Zarei poursuivent leur grève de la faim dans trois villes différentes.
Eghbal Zarei, un prisonnier politique kurde détenu à la prison de Saqqez, est en grève de la faim depuis le 16 octobre pour protester contre le rejet de sa demande de libération conditionnelle. Sa libération conditionnelle avait déjà été approuvée par le bureau du procureur de Saqqez et le conseil de classification des poursuites.
Zarei a été condamné à cinq ans d'emprisonnement pour « coopération avec le Parti démocratique du Kurdistan ». Cette peine a finalement été réduite à trois ans et neuf mois d'emprisonnement conformément à la loi sur la « soumission au verdict ».
Eghbal Zarei n’a pas eu de permission depuis son arrestation.
Le KHRN a également appris que Ghader Mohammad Zadeh et Hassan Rastgari Majd, deux autres prisonniers politiques incarcérés dans les prisons de Yazd et Oroumieh, ont refusé de mettre fin à leur grève de la faim en raison du refus des autorités de prendre en compte leurs demandes.
Ghader Mohammad Zadeh a été initialement condamné à la loi du Talion pour « meurtre avec préméditation », en plus de sept ans d'emprisonnement au lieu d'un châtiment public punitif. La Cour suprême a réfuté cette condamnation et l'a transformée au versement du prix du sang, mais le prisonnier a récemment appris que sa peine d'emprisonnement serait confirmée pour l'accusation de « meurtre avec préméditation ». Mohammad Zadeh a alors entamé une grève de la faim pour protester contre le refus des autorités d'exécuter l'ordonnance de la Cour suprême relative à sa peine de sept ans d'emprisonnement.
Mohammad Zadeh a finalement été transféré à la prison centrale de Yazd pour y purger ses 20 ans d'emprisonnement avec exil, le 7 avril 2019.
Le prisonnier politique kurde Hassan Rastegari Majd, détenu à la prison centrale d'Oroumieh, a entamé une grève de la faim pour protester contre la révocation de son acte de naissance par le tribunal public d'Oroumieh et parce qu’il a été menacé d'expulsion par les autorités de la sécurité vers la Turquie après avoir purgé sa peine.
Majd avait déjà été condamné à 19 ans et trois mois de prison, dont 15 ans pour « appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) », trois ans de prison pour séjour illégal dans le pays et un an de prison pour propagande contre l’État en prison ». Conformément à l’article 134 du code pénal islamique concernant la « totalité des peines », 15 ans de sa peine d’emprisonnement totale sont exécutoires.
Les kurdes font partie des minorités ethniques les plus réprimées en Iran.
Source : Réseau kurde des droits de l'homme - 1er novembre 2019

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