jeudi 23 juillet 2020

Douze Bahais iraniens condamnés à 33 ans de prison


bahaïs condamnés iranCSDHI - Une cour d'appel de la province de Fars, dans le sud-ouest de l'Iran, a condamné 12 Bahaïs iraniens à 33 ans de prison au total. Hier, un tribunal de Chiraz a condamné quatre citoyens bahaïs à un total de huit ans de prison. Les hommes et les femmes ont été identifiés comme étant Farham et Shahnaz Sabet, Farzan Masoumi, et Soheila Haghighat, a déclaré l'Agence de presse des droits humain, HRANA.

Selon les informations, Farham Sabet, Farzan Masoumi, Shahnaz Sabet et Soheila Haghighat ont chacun été condamnés à deux ans de prison.
Lors de leur première audience devant la première section du tribunal révolutionnaire de Chiraz, le juge Seyed Mahmoud Sadati a condamné chacun d'eux à six ans de prison pour « diffusion de propagande contre le régime et appartenance à des groupes d'opposition. »
Auparavant, sept autres Bahaïs avaient été condamnés à un total de 19 ans et 6 mois de prison et à une amende d'un million de tomans (environ 43 €).
Selon cette condamnation, Nilofar Hakimi a été condamnée à cinq ans et neuf mois de prison. Navid Bazmandegan, Bahareh Ghaderi, Nora Pourmoradian, Soudabeh Haghighat et Elahe Samizadeh ont chacun été condamnés à deux ans et neuf mois de prison pour « diffusion de propagande contre le régime et appartenance à des groupes d'opposition ». Ehsanollah Mahboub Rah Vafa a été condamné à une amende d'un million de tomans (43 €).
Elahe Samizadeh a été condamné à un an de prison supplémentaire par la 105e branche de la cour pénale de Chiraz et à une interdiction de deux ans d'accès aux services publics. Niloufar Hakimi a également été condamnée à cinq ans de prison supplémentaires par un tribunal pénal.
La cour d'appel de la province de Fars avait précédemment confirmé la peine de six ans de prison pour le citoyen bahreïni Shahriar Atrian, sans audience au tribunal.
Les citoyens bahaïs ont été arrêtés par les forces de sécurité à Chiraz entre 2016 et 2019 et ils ont ensuite été libérés sous caution en attendant leur procès.
Les bahaïs iraniens sont privés de la liberté de religion, comme le stipule l'article 18 des principaux traités internationaux relatifs aux droits humains.
« Tout individu a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. »
Selon des sources non officielles, plus de 300 000 personnes suivent la foi bahaïe en Iran. Cependant, la Constitution de la République islamique d'Iran ne reconnaît que l'islam, le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme et ne reconnaît pas le bahaïsme.
Depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, les bahaïs iraniens sont systématiquement persécutés dans le cadre de la politique gouvernementale. Durant la première décennie de cette persécution, plus de 200 Bahaïs iraniens ont été tués ou exécutés. Des centaines d'autres ont été torturés ou emprisonnés, et des dizaines de milliers ont perdu leur emploi, leur accès à l'éducation et d'autres droits, tout cela uniquement en raison de leurs croyances religieuses.
La persécution des bahaïs d'Iran se poursuit et des dizaines de bahaïs languissent dans les prisons d'Iran.
Source : Iran News Wire

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