vendredi 24 juillet 2020

Iran : 10 hommes condamnés à des coups de fouet et à la prison


fouet prison koulbars iranCSDHI - Un tribunal public de la ville de Baneh, dans l'ouest de l’Iran, a condamné dix hommes à des coups de fouet, à la prison et à de lourdes amendes pour avoir protesté contre l'assassinat de porteurs transfrontaliers par le régime.

Les groupes iraniens de défense des droits humains ont déclaré aujourd'hui que Sardar Aminpour, Mohsen Ghaderi, Barzan Rahimi, Azad Mahmoudzadeh, Shahram Salehi, Yasin Osmani, Ezat Ahmadi, Akaam Mahmoudzadeh, Ribvar Salehi et Mehdi Arkhani ont chacun été condamnés à trois mois de prison, 25 coups de fouet et une amende de 25 millions de tomans (environ 978 €) pour avoir protesté devant le bureau du gouverneur de Baneh.
Le 4 septembre 2016, deux porteurs transfrontaliers, ou koulbars, comme les appellent les gens du pays, ont été pris pour cible par des gardes-frontières affiliés au Corps des gardiens de la révolution (c’est-à-dire aux pasdarans) dans l'ouest de l'Iran.
Les deux hommes, Heidar Faraji, 21 ans, et Ghader Bahrami, 45 ans, ont été tués par balle. Les habitants de Baneh ont protesté contre ces meurtres en se mettant en grève. Ils ont fermé leurs magasins dans le bazar de la ville et ils se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur.
Pendant le rassemblement, des agents en civil ont attaqué les manifestants et ont ouvert le feu sur eux. Ils ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants en colère. Les dix hommes ont été arrêtés pendant les manifestations.
L'Iran affirme que les porteurs sont des contrebandiers et que, par conséquent, les gardes-frontières ouvrent fréquemment le feu sur eux, ce qui a entraîné leur mort dans de nombreux cas.
Les koulbars sont des travailleurs qui sont engagés pour transporter de lourdes charges à travers la frontière pour un maigre salaire dans l'ouest de l'Iran. En raison du manque de développement économique, de l'augmentation de la pauvreté et du chômage dans l'ouest de l'Iran, de plus en plus d'Iraniens sont contraints de choisir ce travail dangereux et pénible.
Selon les informations, au moins 48 koulbars ont été tués par les tirs directs ou indirects des forces de sécurité, tandis que 104 porteurs ont été blessés en 2018.
S'ils ne sont pas tués par les forces de sécurité, les koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d'hyperthermie ou d'hypothermie.
Source : Iran News Wire

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