mardi 21 juillet 2020

Iran : plus de 73.600 décès dus au coronavirus dans 346 villes


  • Le ministre de la Santé du régime : Nous traversons des jours difficiles, et des jours encore plus difficiles nous attendent.
  • Le président de la faculté de médecine de Kermanchah : le nombre de décès dus au Covid-19 a décuplé par rapport au mois de mars
  • Le gouverneur de Golestan : l’infrastructure et la capacité hospitalières de la province ne pourra pas répondre au grand nombre de malades à l’automne
  • Les dissimulations et les contradictions sur le nombre de malades alimentent les conflits entre les factions du régime qui veut en profiter pour brouiller les cartes et cacher les faits à l’opinion publique.
  •  L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran a annoncé le 20 juillet, que le nombre de décès dus au Covid-19 dans 346 villes d’Iran dépassait les 73.600. Le nombre de morts dans les provinces de Khouzistan est de 5470, d’Ispahan 3410, de Mazandaran 3225, de Lorestan 2835, d’Azerbaïdjan occidental 2195, de Fars 1805, du Kurdistan 1465 et d’Ardabil 760.
    La porte-parole du ministère de la Santé du régime a annoncé ce 20 juillet que le nombre de décès en 24 heures était de 217 et de patients “en soins intensifs” de 3583 (Agence ISNA).

    Namaki, le ministre de la Santé du régime a déclaré : « Nous traversons des temps difficiles, il y a des pénuries dans le domaine de l’oxygénation et de certaines installations médicales et hospitalières. Des jours encore plus difficiles nous attendent. Les CHU ont été invités à augmenter le nombre de centres [travaillant] 16 heures et à séparer les hôpitaux affectés au coronavirus des autres. » (IRNA, 20 juillet).
    À Téhéran, Alireza Zali, chef du centre national de lutte contre le coronavirus, a déclaré que le nombre de patients admis ces dernières 24 heures dans les services normaux était de 650 et de 123 dans les services spéciaux, ajoutant : « 17% du nombre total de patients référés aux centres médicaux et 9,9% des patients référés aux centres de santé ont dû être hospitalisés, alors que ce taux était de 3,5 à 5% à la mi-mai. » (IRNA, 19 juillet).
    Dans la province de Mazandaran, le gouverneur adjoint a déclaré: « Si l’épidémie se poursuit à ce rythme, il faudra monter un hôpital de campagne dans cette province. » (Tabnak, 20 juillet).
    Le gouverneur de Golestan a déclaré : « L’infrastructure et la capacité hospitalières de la province ne permettront pas de répondre au grand nombre de patients atteints par la deuxième vague de la maladie à l’automne. Le personnel médical de la province n’est pas en mesure d’accepter et de prendre soin de ces personnes. » (IRNA, 19 juillet).
    À Ardebil, le directeur de la faculté des sciences médicales a déclaré: « Le coronavirus continue de se propager sans pitié dans Ardebil, avec huit personnes décédées ces dernières 24 heures. » Il a décrit la situation aux urgences hospitalières de surpeuplée et désastreuse (ISNA, 19 juillet).
    Le président de la faculté des sciences médicales de Kermanchah a déclaré: « Depuis fin juin, le nombre de décès dus au coronavirus a décuplé par rapport à mars et au début de l’épidémie. » (Javan, 20 juillet).
    A Hamedan, le secrétaire de la Commission de coordination bancaire a déclaré : « Dans la province de Hamedan, quatre succursales de différentes banques sont fermées en raison d’employés souffrant du coronavirus. Jusqu’à présent, 214 employés de banque de la province de Hamedan ont été contaminés. » (ISNA, 20 juillet).
    À Kerman, « un porte-parole de la faculté des sciences médicales de Kerman a signalé 15 décès dus au coronavirus en 24 heures. » (ISNA, 20 juillet).
    Les dissimulations et les contradictions sur les chiffres alimentent les conflits entre les factions du régime qui veut en profiter pour brouiller les cartes et cacher les faits à l’opinion publique. Le 18 juillet, citant des recherches du ministère de la Santé, Rohani a annoncé que 25 millions d’Iraniens avaient été jusqu’à présent contaminés par le coronavirus, et que 30 à 35 millions le seront dans les mois à venir.
    Le journal Ressalat, affilié à Khamenei, a écrit le 20 juillet : « Si le gouvernement et le président ne résistaient pas à certaines politiques préventives comme le confinement ou coopéraient plus activement avec d’autres institutions responsables comme les forces armées, nous ne serions pas aujourd’hui dans une situation où Rohani parle de 25 millions d’Iraniens contaminés et que 30 à 35 millions d’autres seront infectés. »
    Suite à quoi, Alireza Raïssi, le vice-ministre de la Santé, a cherché le même jour à réfuter les chiffres en déclarant : « Il s’agit d’une estimation et un test sérologique n’est pas un critère pour diagnostiquer la maladie du coronavirus. Selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne est considérée comme positive si son test PCR est positif. » (Agence Fars, 20 juillet).
    « Les représentants du gouvernement ne doivent pas, en donnant de faux chiffres sur l’épidémie et en multipliant les problèmes, se soustraire à leur responsabilité vis-à-vis du coronavirus, de leurs décisions tardives, incomplètes et inappropriées », a écrit Mirsalim, député au Majlis.
    Le 19 juillet, Bagherzadeh, vice-président de la commission de la Santé au Majlis, a déclaré: « Il y a eu une discussion sur les propos non scientifiques du président hier sur 25 millions de personnes contaminées dans le pays, nous demandons donc aux responsables du pays d’annoncer plus précisément les chiffres concernant le coronavirus. » (Asr-e-Iran, 19 juillet).
    Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
    Le 21 juillet 2020
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