Dans son intervention, Joachim Rücker, ancien chef de la mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, a déclaré :
D’abord, je voudrais apporter mon soutien au travail de JVMI. Je pense que cette ONG mérite tous notre soutien et les événements d’aujourd’hui, 35 ans après les massacres de 1988, en témoignent.
Je pense que nous devons beaucoup au système de l’ONU, qui fonctionne d’une certaine manière, en particulier les Rapporteurs spéciaux sur l’Iran. Lorsque j’étais président du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, nous avons mandaté plusieurs Rapporteurs spéciaux. Nous avons également fait la même chose pour les commissions d’enquêtes. Et je pense que ce sont des instruments très importants pour la communauté internationale, et ils devraient être utilisés.
Ce qui est très satisfaisant, c’est que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le 24 novembre 2022, lors d’une session spéciale sur la situation en Iran, a commandé une mission d’enquête pour enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme en République islamique d’Iran, liées aux manifestations commencées le 16 septembre 2022. Et je pense que c’est une très bonne chose que le Conseil des droits de l’homme ait réellement agi sur ces choses terribles qui se produisent encore aujourd’hui.
Et j’espère que la Commission, qui présentera en fait son premier rapport oral au Conseil des droits de l’homme le 5 juillet, sera en mesure de découvrir les faits derrière les terribles nouvelles que nous entendons, y compris, ce que j’ai trouvé très émouvant, le sort de Parvazi et de bien d’autres.
Et dans ce contexte, je pense que nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il ne suffit pas que cette commission d’enquête ait été mise en place pour la persécution continue des personnes depuis le 16 septembre 2022. Mais nous voudrions vraiment voir qu’il se passe quelque chose en ce qui concerne 1988.
Et il n’y a pas de meilleure façon que celle de Asma Jahangir lorsqu’elle a rédigé son rapport et informé le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et informé l’Assemblée générale.
Je la cite : « Entre juillet et août 1988, des milliers de prisonniers politiques, hommes, femmes et adolescents auraient été exécutés en vertu d’une fatwa émise par le chef suprême de l’époque, l’ayatollah Khomeiny. Une commission de trois hommes aurait été créée en vue de déterminer qui devait être exécuté. Au fil des ans, un nombre élevé de rapports ont été publiés sur les massacres de 1988. Si le nombre de personnes disparues et exécutées peut être contesté, des preuves accablantes montrent que des milliers de personnes ont été sommairement tuées. Récemment, ces meurtres ont été reconnus par certains au plus haut niveau de l’État. Les familles des victimes ont le droit de connaître la vérité sur ces événements et le sort de leurs proches sans risquer de représailles. Ils ont droit à un recours qui comprend le droit à une enquête effective sur les faits et à la divulgation publique de la vérité et le droit à réparation. »
Je pense donc que nous devrions continuer à faire appel ensemble, comme nous l’avons fait intensivement ces derniers mois, au Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Turk, et au Conseil des droits de l’homme pour mettre en place une commission d’enquête sur les massacres de 1988.
Et je pense que ce serait un très bon résultat de la réunion d’aujourd’hui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire