Ghazaleh Sharmahd, la fille de Jamshid Sharmahd, a écrit sur Twitter : « Après cinq mois, nous avons eu aujourd’hui notre premier appel téléphonique avec mon père, Jamshid Sharmahd. Il est inquiétant qu’il ait été privé de contact avec sa fille pendant deux ans, et qu’il ait maintenant été autorisé à me parler ».
« Cela m’inquiète beaucoup. Serait-ce son appel d’adieu ? », a-t-elle ajouté.
Le dissident germano-iranien, qui possède la double nationalité allemande et iranienne et qui est une figure de l’opposition, a été accusé d’avoir organisé un attentat à la bombe meurtrier contre une mosquée de Chiraz en 2008, ce que sa famille nie catégoriquement. Il risque la peine de mort.
M. Sharmahd, âgé de 68 ans, vivait aux États-Unis, où il était le porte-parole de Tondar, un groupe qui vise à restaurer la monarchie soutenue par l’Occident qui régnait sur l’Iran avant la révolution islamique de 1979. Sa famille affirme que les autorités iraniennes ont enlevé Jamshid Sharmahd lors d’une escale à Dubaï en 2020.
Décrivant l’état de son père lors de l’appel téléphonique de dimanche, Ghazaleh Sharmahd a déclaré : « Sa voix était faible, il était gravement malade, et il a passé plus de 1 000 jours à l’isolement, endurant la douleur et la terreur ».
Amnesty International a déclaré qu’il avait été privé de soins de santé adéquats et a demandé sa libération immédiate.
L’Allemagne a condamné la peine de mort prononcée à l’encontre de Jamshid Sharmahd.
La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a remis en question la procédure engagée contre lui et a déclaré au début de l’année que Jamshid Sharmahd n’avait jamais eu « ne serait-ce que l’apparence d’un procès équitable ». Elle a demandé à l’Iran d’annuler immédiatement la condamnation à mort.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanaani, a accusé l’Allemagne d' »interférer dans les affaires intérieures et judiciaires de l’Iran » et a déclaré que « l’Iran ne demandera la permission à personne pour lutter contre le terrorisme et rendre la justice ».
Source : VOA/ CSDHI
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