Cette session, combinée à une série de rencontres très médiatisées entre la dirigeante de la Résistance iranienne et les députés et sénateurs italiens, a exaspéré Téhéran. En outre, le soutien récent de plus de 3 600 parlementaires de 29 pays, dont l’Italie, au plan en dix points de Maryam Radjavi pour l’avenir de l’Iran, a ajouté l’irritation les mollahs.
Alors que Téhéran nourrissait l’espoir d’une relance de la politique de complaisance des Occidentaux, la tournure récente des événements a effectivement brisé ses attentes. Il a eu recours à la convocation de l’ambassadeur italien, menaçant l’Italie et d’autres démocraties européennes de rétorsion, tout en régurgitant ses allégations contre le CNRI et sa principale composante, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI).
Jeudi, l’agence de presse officielle IRNA a cité Ebrahim Azizi, vice-président de la Commission de sécurité du Parlement, exprimant sa colère pour la présence de Radjavi en Italie.
L’agence de presse IRNA a écrit : « Il a averti les pays européens, dont l’Italie, que soutenir un tel groupe entraînerait une forte réponse de l’Iran. Azizi a souligné que la République islamique d’Iran a toujours lutté contre les groupes terroristes et a exhorté les systèmes politiques à ne pas s’aligner sur les mouvements terroristes (…) Le ministère des Affaires étrangères a rapidement convoqué l’ambassadeur d’Italie à Téhéran pour enregistrer une protestation formelle. La République islamique ne tolérera pas la répétition de telles actions par des pays européens. »
Dans un autre papier, l’agence de presse IRNA a estimé avec arrogance que le voyage de Mme Radjavi en Italie « était une violation de l’étiquette diplomatique », ajoutant que « le Parlement italien a invité Radjavi en tant qu’invité spécial, ce qui est considéré comme une action provocatrice. »
Mercredi, l’agence de presse officielle Fars, affiliée aux Gardiens de la révolution (IRCG), a rapporté que l’ambassadeur d’Italie avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères. « Majid Nili Ahmadabadi, le directeur général de l’Europe occidentale, a rappelé à l’ambassadeur d’Italie les engagements internationaux du pays dans la lutte contre le terrorisme. Nili Ahmadabadi a déclaré qu’accueillir des représentants d’une organisation terroriste revient à promouvoir et à encourager le terrorisme, ce que l’Iran condamne fermement. »
En réponse, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré que son pays était une démocratie. Ainsi, la session au parlement italien n’est contraire à aucune loi.
Le député italien Emanuele Pozzolo, qui était parmi les orateurs et les hôtes de la séance d’audition spéciale de mercredi avec Mme Radjavi, a rappelé à la théocratie au pouvoir qu’un régime qui tue ses propres citoyens et exporte le terrorisme à l’étranger n’a pas le droit d’enseigner la « démocratie » aux législateurs italiens.
Les déclarations flagrantes de Téhéran surviennent au moment où le principal diplomate-terroriste de Téhéran, Assadollah Assadi, a été pris en flagrant délit en 2018, alors qu’il tentait de faire sauter le « Sommet mondial pour un Iran libre » du CNRI à Paris, et a passé cinq ans dans une prison belge avant d’être échangé avec un travailleur humanitaire belge incarcéré en Iran.
« Il semble que le gouvernement italien ait fait des erreurs de calcul dans ses relations avec le système iranien depuis l’année dernière. Notamment, il y a quelques mois, la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, en Italie a été annulée en raison de préoccupations concernant le rôle du MEK », a ajouté IRNA.
Il convient de noter que quelques heures après la réunion de mercredi, l’ambassade du régime en Italie a publié une déclaration reflétant le profond accablement de Téhéran. Le plus grand auteur d’exécutions au monde par habitant et principal sponsor du terrorisme a accusé effrontément l’OMPI de se livrer à des actes de terrorisme.
Confronté à une société de plus en plus agitée et ébranlé par le rôle de premier plan des unités de résistance du MEK, le régime iranien en crise s’est retrouvé acculé ces dernières semaines en raison d’une mobilisation internationale de la Résistance iranienne, notamment le « Sommet mondial pour un Iran libre ».
Téhéran nourrissait de grands espoirs d’écraser le rassemblement massif de l’opposition iranienne et le Sommet mondial sur l’Iran libre en France en s’appuyant sur la politique de complaisance. Cependant, la justice a prévalu et le rassemblement a eu lieu après qu’un tribunal a annulé la décision de la police d’interdire la manifestation.
Comme l’ont souligné avec éloquence les orateurs du Sommet mondial pour un Iran libre, le CNRI représente indéniablement une alternative viable à la théocratie au pouvoir, ayant persévéré dans la lutte pour la liberté et la démocratie pendant plus de quatre décennies. La réaction furieuse de Téhéran à la visite de Mme Radjavi est l’expression de cette réalité.
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