Le système judiciaire déformé de l’Iran s’en prend à ceux qui disent la vérité

 Au lieu de dénoncer les violences perpétrées par un mollah, le procureur du régime clérical a annoncé son intention de trouver et de punir la personne qui a tourné la vidéo et l’a diffusée sur les médias sociaux.

Le dimanche 22 juillet, un clip vidéo est devenu viral, montrant un mollah brutalisant une femme qui avait protesté contre son intrusion dans sa maison dans le village de Sheshlou, situé à Gilan, dans le nord de l’Iran. Le mollah en question a été identifié comme étant Seifollah Gohari, chef du bureau politico-idéologique et responsable de la prière du vendredi dans une agence gouvernementale à Langrood.

Les médias officiels iraniens ont indiqué que la femme battue était la belle-sœur du mollah, afin de minimiser la violence du mollah à l’encontre d’une femme sans défense. Son cas a été renvoyé à la Cour spéciale du clergé pour examen.

Cependant, les médias ont cité le procureur de Langrood, Seyyed Hashem Mir-Hosseini, qui a déclaré qu’ils poursuivraient avec diligence, identifieraient et prendraient des mesures sérieuses contre la ou les personnes responsables de la publication de la vidéo sur les médias sociaux. (Entekhab.ir, 23 juillet 2023)

Le régime clérical poursuit et punit systématiquement les personnes qui publient des vidéos révélant les mesures d’oppression du régime. Il a adopté des lois qui criminalisent la publication de documents qui perturbent l’opinion publique, surtout s’ils révèlent la vérité sur la conduite des mollahs. Toute personne reconnue coupable d’avoir agi de la sorte risque d’être arrêtée et punie.

Par exemple, lors de l’empoisonnement d’écolières dans tout le pays, les personnes qui ont filmé et partagé des preuves sur les médias sociaux ou qui ont révélé des indices ont été identifiées et emprisonnées.

De cette manière, le régime clérical cherche à dissimuler la corruption qui le gangrène et à repousser l’indignation du public.