Cette révélation choquante fait suite à un autre incident macabre survenu le mois dernier, lorsque le corps ensanglanté d’une femme a été retrouvé dissimulé dans un sac de sport sur la place Azadi de Téhéran.
L’horrible tendance aux crimes d’honneur a été soulignée par le cas déchirant de Maryam Soltani, 28 ans. Mère de trois enfants, Maryam Soltani a été brutalement assassinée par son père et ses frères dans un village de Khoy, à la suite de la diffusion d’une vidéo privée. Cet incident a mis en lumière le problème sociétal profondément ancré des mariages forcés d’enfants, puisque Soltani elle-même a été mariée à l’âge de 15 ans.
Les taux de criminalité, notamment ceux liés à la violence domestique, reflètent une mesure de la sécurité sociétale, en particulier de la sécurité psychologique. Des données récentes suggèrent que les femmes sont plus souvent victimes d’homicides domestiques et de crimes d’honneur en Iran.
En 2021-2022, les crimes d’honneur ont connu une hausse significative, en particulier dans les provinces occidentales de l’Iran, contribuant à environ 10 % des crimes d’honneur dans le monde.
La recrudescence des crimes d’honneur et des violences domestiques en Iran est alimentée par des lois religieuses régressives qui sanctionnent les pratiques misogynes. Ces lois accordent aux parents le droit de forcer leurs filles à se marier, autorisent les hommes à abuser des femmes et semblent approuver tacitement les actes de torture et les meurtres perpétrés à l’encontre des femmes. En conséquence, on estime que 450 femmes sont victimes chaque année de crimes d’honneur et de meurtres domestiques perpétrés par leurs maris, leurs pères ou leurs frères.
L’incapacité du régime iranien à promulguer des lois garantissant la sécurité des femmes et criminalisant la violence à leur égard ne fait qu’aggraver la situation. Cette négligence, associée à une idéologie misogyne bien ancrée, fait des femmes des citoyennes de seconde zone et favorise une culture du comportement brutal à leur égard.
Si les auteurs individuels peuvent être punis, la structure générale perpétue le cycle de la violence à l’égard des femmes. Il est clair que si l’on ne s’attaque pas aux idéologies misogynes profondément enracinées, l’horrible tendance des crimes d’honneur et de la violence domestique en Iran se poursuivra sans relâche.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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