La déclaration d’une majorité de parlementaires italiens, une bonne politique de principe vis-à-vis du régime des mollahs en Iran
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Au nom des manifestants iraniens qui luttent pour la liberté et la démocratie, je voudrais saluer les membres des deux chambres du Parlement italien et la grande nation italienne.
Permettez-moi avant tout d’exprimer ma gratitude pour la déclaration d’une majorité de députés et de sénateurs italiens en soutien au soulèvement du peuple iranien pour une république démocratique et le plan en 10 points de la Résistance iranienne.
Cette déclaration a été signée par 3600 parlementaires, dont une majorité de députés français, une majorité de parlementaires britanniques et une majorité de représentants du Congrès américain, ainsi que par 120 anciens présidents et premiers ministres dans le monde et 70 prix Nobels.
Il ne s’agit pas d’une simple déclaration, mais de la présentation par une majorité des parlementaires italiens d’une bonne politique pour traiter les crises que le régime iranien inflige depuis 44 ans au Moyen-Orient et au monde entier.
Je suis venue ici aujourd’hui pour demander au Parlement, au peuple et au gouvernement italiens d’adopter cette politique correcte et fondée sur des principes et de reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser la tyrannie religieuse.
Le soulèvement du peuple iranien s’inscrit dans la continuité du mouvement de résistance fondé il y a plus de quarante ans contre le régime au pouvoir en Iran.
La présence courageuse des femmes dans ce soulèvement est le fruit de la lutte héroïque des femmes durant les quatre dernières décennies.
Nous sommes convaincus que les femmes iraniennes doivent bénéficier du libre choix et doivent participer activement et de manière égale à la direction de la société. Les femmes en Iran ne se sont pas levées uniquement pour leurs propres revendications, mais pour le renversement de l’ensemble du régime des mollahs et leur slogan est : non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire, non au gouvernement obligatoire.
Notre peuple n’a jamais accepté ce régime. C’est une dictature religieuse, plus brutale que les despotismes de l’Europe médiévale.
120 000 membres de la Résistance iranienne ont donné leur vie dans la lutte contre les mollahs. Sous peu, nous commémorerons le 35e anniversaire du massacre de 30 000 prisonniers politiques, en 1988, sur ordre de Khomeiny et son décret religieux.
Les pressions sur la Résistance iranienne, la plus grande aide de l’Occident aux mollahs
Le régime des mollahs n’a pu et ne peut empêcher la poursuite des soulèvements, car en premier lieu, l’instabilité économique et sociale se poursuit à grande échelle en Iran. La situation devient chaque jour plus explosive et le régime est incapable de réforme.
En second lieu, il existe une résistance organisée qui oriente le mécontentement général vers le renversement de ce régime. La Résistance iranienne a réussi à établir ses réseaux dans les 31 provinces et dans de nombreuses villes.
Les unités de cette résistance mènent leurs activités tous les jours sans exception. Elles jouent un rôle décisif dans l’organisation et la conduite des soulèvements.
Le régime a pris deux mesures pour faire face à cette situation. Premièrement, il a intensifié les exécutions. Deuxièmement, il a conclu des accords avec des gouvernements occidentaux pour restreindre les activités de la Résistance iranienne. Les responsables du régime ont déclaré aux médias que pas une rencontre ne se passe avec des gouvernements étrangers sans qu’ils négocient des pressions sur le mouvement de résistance.
Ceux qui profitent du maintien du statu quo, se sont également efforcés ces derniers mois de nier l’existence d’une véritable alternative, à savoir la Résistance iranienne. A cette fin, ils se sont livrés à des mises en scène avec le label d’alternatives, qui ont toutes échoué.
Les gouvernements occidentaux ont apporté les plus grandes concessions et assistances au régime iranien ces quatre dernières décennies en exerçant des pressions sur la Résistance iranienne et en lui imposant des restrictions.
Cet élément est au cœur de la politique de complaisance qui a le plus contribué au maintien des mollahs, à la poursuite de leurs crimes en Iran et à la facilitation de leurs activités telles que les prises d’otages, l’exportation du terrorisme et de la belligérance à l’étranger. Ceci va à l’encontre de la politique proposée par la déclaration d’une majorité de membres des deux chambres du Parlement italien.
Mais aujourd’hui, alors que le régime est clairement conscient du danger de son renversement, il tente plus que jamais par des marchandages, des prises d’otages, des montages de faux dossiers judiciaires, des menaces et du chantage, de restreindre les activités légitimes et légales de la Résistance, même en Europe. Parmi les exemples notables de ces mesures, on peut citer la tentative d’interdiction de manifester des Iraniens à Paris, certes annulée par le tribunal en faveur de la Résistance.
Toute tentative de priver les membres de la Résistance de leurs droits fondamentaux, à quelque titre que ce soit, est une violation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, de la Convention européenne des droits de l’Homme et de la Convention de 1951 sur les réfugiés.
Bien sûr, notre réponse et celle du peuple iranien au régime des mollahs est que plus ils conspireront, et plus nous attiserons la flamme de la résistance.
Honorables parlementaires,
Les partisans de la politique de complaisance affirment que si ce régime est renversé, l’Iran sera livré à la guerre civile et la désintégration du pays comme en Libye ou en Syrie. Mais la situation en Iran est complètement différente. Depuis 120 ans, le peuple iranien se bat pour la démocratie, la justice et l’état de droit.
À la suite de ces luttes, la Révolution constitutionnelle a triomphé. À la suite de ces luttes, l’industrie du pétrole a été nationalisée sous la direction du Dr Mossadegh et une dictature monarchique a été renversée.
Un autre résultat de la lutte du peuple iranien a été la formation d’une alternative démocratique profondément enracinée dans la société iranienne. Elle bénéficie de l’expérience de près de six décennies de lutte dans des conditions difficiles.
Elle a également étendu le réseau de la Résistance à l’échelle nationale avec des milliers de résistants dans les villes d’Iran qui avec leurs activités quotidiennes, fissurent le mur de la répression et maintiennent vivaces les flammes du soulèvement et de la résistance.
La Résistance iranienne dispose également de plans et de programmes crédibles. Son plan en dix points comprend une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des femmes et des hommes, l’autonomie des différentes composantes ethniques, l’abolition de la peine de mort et un Iran non nucléaire.
Le mouvement de la Résistance, en s’appuyant sur le peuple iranien, est en mesure d’apporter un changement majeur en Iran. Nous n’avons jamais demandé aux gouvernements étrangers de renverser le régime, car c’est la responsabilité du peuple iranien et de sa Résistance. Notre demande est claire et simple : respectez la volonté du peuple iranien et cesser d’aider son ennemi.
Chers amis,
Notre peuple connaît l’Italie pour le soutien de longue date de sa Chambre des députés et de son Sénat à la Résistance iranienne, en particulier leur soutien à l’OMPI à Achraf lorsqu’ils étaient encerclés en Irak par le régime des mollahs et son gouvernement affidé.
Notre peuple connaît l’Italie au travers d’Emma D’Alforno, cette femme dévouée qui s’est immolée par le feu à Trévise en décembre 1981 pour protester contre l’exécution d’adolescents iraniens. Elle s’est levée pour réveiller les consciences endormies dans le monde entier.
Aujourd’hui, le peuple iranien attend de l’Italie qu’elle reconnaisse sa lutte pour le renversement de la tyrannie, qu’elle soutienne le droit à l’autodéfense des jeunes dans leur combat contre les pasdarans terroristes et qu’elle désigne le corps des pasdarans comme une entité terroriste.
Je vous remercie
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