Dimanche 17 mars, la pluie a commencé à tomber sur les villes du nord de l'Iran. Des villes et des villages de provinces comme le Golestan, le Mazandaran, le Khorasan du Nord et le Semnan ont été inondés, tandis que les conséquences de la politique inadéquate du régime iranien en matière de catastrophes naturelles sont devenues une évidence.
Des vies et des biens ont été perdus dans les inondations en cette période du Nouvel An persan. Les personnes sans abri se chiffraient en dizaines de milliers. Les pertes financières sont dévastatrices dans ces provinces et des milliers de personnes n’ont plus de maisons.
En fait, cette catastrophe avait été anticipée par les météorologues et discutée dans les médias. Les experts en prévision météorologiques ont averti de cette catastrophe. Ce qui est surprenant, c’est que les gouverneurs de ces villes n’ont même pas rendu visite aux populations désespérées. Cependant, dans un élan de colère des iraniens ordinaires contre la classe dirigeante iranienne, un commandant des pasdarans a été expulsé de l’une des villes, après s’être rendu dans la région pour prendre des photos de la catastrophe.
L’examen du budget iranien pour l’année 1398 (2019-2020) montre qu’une grande partie de l’argent du budget est utilisée pour les dépenses des instituts affiliés aux pasdarans ou pour réprimer les protestations des personnes qui ont perdu leur vie et leurs biens dans les récentes inondations. En fait, le 25 décembre, le site Web officiel, Entekhab, écrivait : « La part de l’État-major des pasdarans était de 236 197 millions de tomans (environ 21 millions d’€), et elle atteindra les 471 864 millions de tomans (environ 42 millions d’€) l'année prochaine, en 2019. Le budget de l'Organisation du Basij a également augmenté pour l'année prochaine. L’état du budget pour la délégation de compétence au sein de l'IRGC (les pasdarans) s'est également amélioré dans le projet de loi proposé de l'année suivante. L’institution a reçu 102 198,5 millions de tomans en 2018, chiffre qui a été porté à 114 139 millions de tomans pour l’année prochaine.
Le budget du siège de Rahian-e-Nur, qui s'élève à 22 330 millions de tomans cette année, sera porté à 25 000 millions de tomans l'année prochaine. En outre, pour le siège de Khatamolanbia (grand complexe industriel des pasdarans), on a prévu 335,8 milliards de tomans dans le budget de l'année prochaine, alors que ce chiffre était de 259 000 000 cette année (en 2018) ».
Le budget du Centre national de la cybersécurité, impliqué dans la censure et les affrontements avec les jeunes, a été augmenté de 21 milliards de tomans. Entekhab a ajouté : « Le Centre national du cyberespace, créé en 2011 sur le décret du Guide suprême de la révolution islamique, disposait d'un budget de 24 milliards de tomans cette année, mais ce budget a été augmenté dans la loi au chiffre de 45,35 milliards de tomans ».
Comparez ce montant à ce que l'Agence de presse ISNA a rapporté, il y a cinq ans, que le directeur général du champ d'eau Gonbad-e-Kavos avait déclaré : « Il est prévu que 530 millions de rials soient alloués au dragage de ces rivières ». Cela semble être un petit prix à payer pour éviter tant de dégâts et de chagrin.
Si un pourcentage de ces fonds était utilisé pour construire des vannes, des barrages, des réservoirs et des canaux d'inondation, les inondations seraient très différentes de ce que nous constatons aujourd'hui. Par exemple, en 2016, de graves inondations ont touché la province du Sistan-Baloutchistan, de Fars et de Kerman. Cinq villes - Chiraz, Darab, Sardouei, Sibsouran et Iranshahr ont été endommagées. D'autres inondations et dommages, qui auraient pu être évités avec un peu d'attention et de planification, ont eu lieu récemment.
Bien que l’évacuation soit l’un des principaux problèmes de l’Iran, les évacuations et les inondations pourraient être résolues à l’aide de plans simples et d’une attention portée aux difficultés environnementales.
Une énorme partie du budget est allouée chaque année aux institutions cléricales. Ces institutions enseignent la loi de la charia. Elles fournissent l'idéologie du terrorisme et de la répression dans les pays du monde entier.
Aujourd'hui, le budget total consacré à la préservation de l'environnement s'élève à 403 milliards de tomans. Il est censé résoudre tous les problèmes écologiques du pays, tels que la sécheresse, la pollution atmosphérique, les inondations, les forêts, les marais, la sécheresse des zones humides, l'assèchement des lacs, etc.
Cela semble absurde, surtout après que le directeur adjoint de l'Agence de protection de l'environnement du régime a révélé que l'Iran subissait une perte par érosion de 16 millions de tonnes chaque année. Cela représente 6 à 8 millions de tonnes de plus que la moyenne mondiale.
« L’Iran est au bord de la catastrophe environnementale. Les dirigeants iraniens corrompus ont gravement mal géré les ressources en eau de l'Iran pendant 40 ans, s’en mettant plein les poches avec des projets inutiles au lieu de servir les intérêts de ses citoyens. Le peuple iranien mérite mieux », a tweeté le Département d’État des États-Unis à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
La souffrance dont nous avons été témoins au moment de Norouz serait causées par la corruption, le pillage et la spoliation systématique, c'est le gouvernement lui-même, qui dilapide la richesse du pays en réprimant le peuple ou en le censurant et en faisant la publicité de l'idéologie réactionnaire et des Gardiens de la révolution (les pasdarans).
La vie du peuple iranien est en train d'être détruite, tout comme la beauté de la nature iranienne. L’expérience de l’année dernière montre que la solution aux crises environnementales, sociales et politiques du pays est le renversement du régime dans son ensemble.
Source : Stop au Fondamentalisme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire