Un responsable judiciaire de la province d'Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran, a déclaré que 40 personnes avaient été condamnées au fouet, la plupart d'entre elles sont accusées de « trouble de l'ordre public ».
Selon l'agence de presse officielle Fars, le responsable du pouvoir judiciaire d'Ardabil a déclaré que trois personnes accusées de « délits financiers », en plus d'autres infractions, avaient été condamnées au fouet.
Naser Atabati a également déclaré que 37 autres personnes jugées pour leur « participation à des combats et perturbation de l'ordre public » en brandissant des couteaux ont été condamnées au fouet, à des amendes et à des peines d'emprisonnement.
Le régime iranien ne considère pas le fouet comme une torture et il prononce régulièrement des peines de flagellation pour un large éventail de « délits ».
Le fouet comme instrument de répression
De plus en plus d’informations font état de peines de flagellation utilisées pour réprimer les manifestations contre le régime.
Aujourd’hui, le militant syndical, Azam (Nasrin) Javadi Khezri, membre du Syndicat libre des travailleurs iraniens, arrêté lors d’une manifestation pour la fête du travail, a été condamné à 7 ans de prison et à 74 coups de fouet. Il lui a également été interdit d'utiliser un smartphone et des appareils similaires.
Avant cela, Mohammad Taghi Falahi, président de l’Association des enseignants de Téhéran, avait été condamné à huit mois de prison et à dix coups de fouet pour ses activités syndicales. La peine a été suspendue pendant trois ans.
Le 13 août, sept travailleurs de l'usine de canne à sucre, Haft Tappeh, située dans la ville de Shush, dans le sud-ouest de l’Iran, ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis et à 30 coups de fouet chacun.
L’un des chefs d’accusation retenus contre les 10 travailleurs est « trouble à l’ordre public en organisant des rassemblements illégaux et en participant à ces derniers et enfin en entravant les activités de l’entreprise ».
En juillet dernier, un chanteur et militant politique kurde arrêté a été fouetté 100 fois en prison. La 110ème chambre du tribunal public d'Oroumieh a condamné Peiman Mirzazadeh à deux ans de prison, 80 coups de fouet pour « blasphème » et 20 coups de fouet pour « consommation d'alcool ».
Auparavant, un enseignant militant avait été condamné à 74 coups de fouet et à la prison pour avoir organisé un sit-in devant un bâtiment gouvernemental en signe de protestation contre l'arrestation généralisée d'enseignants activistes.
Selon la condamnation prononcée par la 103ème chambre du tribunal pénal de Shahreza, Hamidreza Rahmati, membre de l'Association des enseignants d'Ispahan, a été condamné à 18 mois de prison et à 74 coups de fouet publics pour « atteinte à l'ordre public en exécutant un acte anormal à l'extérieur du bâtiment du département de l'éducation ».
Source : Iran News Wire
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