L'ambassade des États-Unis à Téhéran a été prise en otage, le 4 novembre 1979, par le groupe « des étudiants islamiques suivant la voie de l'imam ».
Il y a quarante ans, cinquante-deux employés et diplomates de l'ambassade américaine ont été pris en otage pendant 444 jours.
Certains des preneurs d’otages, comme Mahmoud Ahmadinejad, l’ancien président du régime iranien, sont devenus les plus hautes autorités du régime iranien.
Certains se présentent comme des « modérés » malgré leur loyauté envers le programme du régime iranien.
Voici quelques-uns des preneurs d’otages « modérés » :
Masoumeh Ebtekar, porte-parole des « étudiants islamiques suivant la voie de l'imam » en 1979 est l'actuelle vice-présidente iranien, chargée du département des femmes et des affaires familiales.
Au sein de l'administration de Mohammad Khatami, elle a été vice-présidente et responsable de l'organisation pour la préservation de l'environnement pendant de nombreuses années.
Hamid Abutalebi, conseiller politique du président du régime iranien, Hassan Rouhani. Abutalebi a occupé des postes de haut rang au ministère des affaires étrangères pendant des années. Il a été vice-ministre des affaires étrangères pour les affaires politiques et ambassadeur du régime auprès de plusieurs pays occidentaux, dont l’Italie, la Belgique, l’Australie et l’Union européenne (pendant 15 ans). Il a également occupé le poste de directeur général des affaires politiques au ministère des affaires étrangères (pendant cinq ans), de conseiller auprès du ministre des affaires étrangères (pendant cinq ans) et de membre du conseil stratégique de ce ministère. En 2014, il était candidat à la représentation du régime auprès des Nations Unies à New York. A cette époque, le gouvernement américain avait refusé de lui accorder un visa en raison de son rôle dans la prise d’otages et dans l’assassinat en 1993 de Mohammad-Hossein Naqdi, représentant du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en Italie.
Hossein Sheikholislam, membre du conseil d’adhérents des « étudiants islamiques suivant la voie de l’imam » et membre de l’équipe chargée de la révision des documents de l’ambassade des États-Unis, est maintenant conseiller du ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Il a été adjoint aux affaires internationales auprès du Président du Parlement, Ali Larijani, pendant plusieurs années. Sheikholislam a été vice-ministre des affaires étrangères pour les affaires politiques pendant 16 ans. Il a également occupé les postes d’ambassadeur de l’Iran en Syrie pendant trois ans et de vice-ministre des affaires étrangères pour les affaires du Moyen-Orient.
Mohammad-Ali (Aziz) Jafari, l'un des comploteurs de la prise de contrôle de l'ambassade américaine, a été commandant des pasdarans (IRGC) pendant 10 ans.
Hossein Dehqan, Général de brigade des pasdarans, a été ministre de la défense de Rouhani de 2013 à 2017 et il est actuellement conseiller auprès du Guide suprême concernant les industries de la défense et du soutien de l'armée.
Reza Seifollahi, autre preneur d'otages, a été l’adjoint politique du secrétariat du Conseil suprême de la sécurité nationale (SNSC). Il a été un commandant des pasdarans (l'IRGC), y compris le commandant du renseignement ds pasdarans.
Le principal comploteur de la prise de contrôle de l’ambassade américaine était Habibollah Bitaraf. Bitaraf a été ministre iranien de l’énergie de 1997 à 2005. Il a été gouverneur de la province de Yazd de 1986 à 1989. Il a également été vice-ministre de l’énergie pour les affaires éducatives pendant près de cinq ans.
Ezzatollah Zarghami, un autre général de brigade des pasdarans, est devenu le chef de la Radio et télévision officielles.
Alireza Afshar a rejoint les pasdarans après la libération des otages. Afshar a occupé des postes importants au sein de l’IRGC, notamment en tant que chef de l’état-major général, commandant de la Force Basij et commandant adjoint des Forces armées pour les affaires culturelles et vice-ministre de l’intérieur des affaires politiques et sociales dans l’administration d’Ahmadinejad.
Mohsen Aminzadeh a été vice-ministre des Affaires étrangères pour les Affaires asiatiques pendant la présidence de Khatami.
Hossein Sharifzadegan a été directeur général de l’Organisation de la sécurité sociale et ministre de la Sécurité sociale au cours du deuxième mandat de Khatami en tant que président.
Mohammad Mehdi Rahmati a été responsable du bureau de la planification et du contrôle stratégique du président d’Ahmadinejad.
Mohammdreza Behzadian-Nejad a été vice-ministre de l'intérieur pour les affaires économiques pendant le premier mandat de la présidence d'Ahmadinejad. Behzadian-Nejad devint plus tard chef de l’Office du commerce de Téhéran.
Cet événement d'il y a quarante ans marquait le début d'une nouvelle ère. Le début de la politique du régime en matière de chantage et de prise d’otages à l’échelle internationale. Une politique qui fait officiellement et institutionnellement partie de la politique étrangère du régime iranien.
Cette politique se poursuit encore aujourd'hui par l’attaque et la saisie des pétroliers dans le golfe d'Hormuz, en tirant des missiles, en organisant des attaques contre des installations pétrolières saoudiennes et en utilisant ses ambassades comme cellules terroristes et usines de fabrication de bombes en Europe.
Il est temps que la communauté internationale, en particulier l’Europe, adopte une politique ferme à l’égard du régime iranien et mette fin à « l’apaisement du statu quo ».
Source : Stop au Fondamentalisme
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