CSDHI - Fariba Adelkhah, une universitaire irano-française emprisonnée en Iran depuis juin 2019, a besoin de soins médicaux d'urgence après une grève de la faim de 51 jours.
La binationale a mis fin à sa grève, mi-février, mais elle souffre de lésions rénales et d'autres problèmes physiques à la suite de sa protestation.
Adelkhah, chercheuse et anthropologue à l'Institut d'études politiques de Paris, était en visite en Iran pour terminer un projet de bourse lorsqu'elle a été arrêtée. Elle a d'abord été arrêtée pour « espionnage », puis accusée de « collusion pour commettre un crime » et de « propagande contre le régime », charges pour lesquelles elle a été acquittée par la suite.
Roland Marchal, partenaire de Fariba Adelkhah et membre du centre de recherche de l'Institut d'études politiques de Paris, qui s'était rendu en Iran pour lui rendre visite, a également été arrêté pour « atteinte à la sécurité nationale ». Il est toujours en détention provisoire.
Dans un entretien avec Deutsche Welle, son avocat Saeed Dehghan a déclaré qu'Adelkhah avait commencé sa grève de longue durée après que les autorités ont empêché Marshall de rendre visite à son client en prison. Deghan a déclaré qu'ils n’avaient pas le droit de se rencontrer parce qu'ils n'avaient aucun document prouvant qu'ils étaient mariés.
Avant cela, certaines informations, dont une dans le journal Le Figaro, avaient avancé que la raison pour laquelle Adelkhah avait été arrêtée, c’était pour que la République islamique puisse l'utiliser dans le cadre d'un échange de prisonniers avec un prisonnier iranien en France nommé Jalal Rouhollah-Nejad. Les informations indiquent que la justice française a accepté la demande américaine d'extradition du prisonnier iranien vers Washington. L'extradition n'a pas encore eu lieu à ce jour.
Malgré l'insuffisance rénale de Fariba Adelkhah et les complications résultant de sa longue grève de la faim, l'Organisation carcérale iranienne a refusé qu’elle soit soignée, ce qui suscite une inquiétude grandissante pour sa santé parmi sa famille, ses amis et ses collègues.
Source : IranWire
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