CSDHI - Fidèle à sa réputation meurtière, le régime d'Iran poursuit impertubablement sa répression contre toute forme de dissidence et met e oeuvre ses condamnations.
La prison et les coups de fouet pour un détenu des manifestations de novembre 2019
Maysam Joolani, un militant turc (azerbaïdjanais), arrêté lors des manifestations de novembre 2019, a été condamné par la cour pénale d'Ardebil à 13 mois de prison et à 74 coups de fouet.
Joolani avait auparavant été condamné par contumace à six mois de prison et à 74 coups de fouet. Après que son appel ait été entendu, le tribunal a reprogrammé le procès, mais après un nouveau procès, sa peine a plus que doublé.
Selon le décret publié le 30 juin 2020, qui lui a été communiqué le 2 juillet, il est condamné à 13 mois de prison et 74 coups de fouet pour « trouble à l'ordre public par des actes non conventionnels ».
Maysam Joolani a été arrêté le 18 novembre 2019 pendant les manifestations et il a été temporairement libéré moyennant une caution de 15 millions de Tomans le 9 décembre 2019, jusqu'à la fin de son procès. (Activistes des droits de l'homme en Iran – le 3 juillet 2020)
Un avocat condamné à 2 ans de prison
Mohmmad Ali Kum-Firozi, un avocat, a été informé de sa condamnation à deux ans de prison, suspendus pour l'instant, pour avoir critiqué le Guide suprême de la République islamique.
Il a écrit dans un fil de tweet le lundi 29 juin qu'il avait été convoqué par le tribunal et condamné à cause d’une plainte des services du renseignement des pasdarans de Chiraz pour un discours qu'il avait prononcé il y a deux ans lors de la Journée des étudiants.
La branche n°1 du tribunal révolutionnaire de Chiraz l'a accusé d’avoir « offensé le dirigeant de la République islamique » et l'a condamné à deux ans de prison, avec sursis pour l'instant. (Voice of America- 30 juin 2020)
Shahriar Shams en prison
Shahriar Shams, un détenu des manifestations de l'hiver 2018, a été arrêté le dimanche 5 juillet 2020, alors qu'il se trouvait au parquet d'Evine, le département de l'exécution des peines et il a été emmené à la prison d'Evine pour y purger sa peine.
M. Shams est né en 1999. Il avait déjà été arrêté lors des manifestations de l’hiver 2018 et avait été temporairement libéré sous caution après 10 jours avant la fin de son procès. Un peu plus tard, il a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à six ans de prison. À la cour de révision, la peine commuée en 4 ans, 1 mois et 15 jours. (Militants des droits de l’homme en Iran – le 6 juillet 2020)
M. Shams est né en 1999. Il avait déjà été arrêté lors des manifestations de l’hiver 2018 et avait été temporairement libéré sous caution après 10 jours avant la fin de son procès. Un peu plus tard, il a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à six ans de prison. À la cour de révision, la peine commuée en 4 ans, 1 mois et 15 jours. (Militants des droits de l’homme en Iran – le 6 juillet 2020)
La peine d'un chercheur en sciences spatiales est approuvée
La condamnation de M. Sadeq Abbasi, chercheur en sciences spatiales kurde, arrêté pendant les manifestations nationales de l’hiver 2018 à Téhéran, a été sanctionnée.
M. Abbasi a été arrêté le 5 janvier 2018 par les forces de sécurité à son domicile et libéré sous caution le 17 février de la même année.
Accusé de « rassemblement et collusion contre la souveraineté de la République islamique en raison de ses liens avec l’OMPI/MEK », il a été condamné à deux ans de prison au début de l’été 2018. Après opposition, la sentence a été sanctionnée à l’identique par la branche 36 de la Cour de révision de la province de Téhéran et la branche 27 de la Cour suprême.
Le 3 juillet 2020, sa demande de nouveau procès a été rejetée par la branche n°27 du tribunal révolutionnaire de Qom. Le décret sera exécuté maintenant.
On dit que l'accusation a été portée contre lui parce qu'il était membre de certaines chaînes Telegram et que deux de ses proches, membres de l'OMPI, ont été exécutés dans les années 1980. (Réseau des droits de l'homme du Kurdistan – le 7 juillet 2020)
Suicide au Centre de pédagogie de Téhéran
Un jeune garçon s'est suicidé au Centre de pédagogie de Téhéran (prison pour jeunes) en prenant des antiseptiques et il a perdu la vie. ISNA a fait un compte-rendu : « Hier matin, ce jeune garçon, Sutyar, devait être jugé au tribunal pénal de la province de Téhéran, section n°5, avec son complice, mais les juges ont été informés par les agents de la prison qu'il était mort. »
Un de ses compagnons de cellule a déclaré à ISNA : « Un autre détenu a bu la substance en même temps. Il a survécu mais il est devenu aveugle". (Agence de presse officielle ISNA – le 5 juillet 2020)
Se suicider pour la sixième fois
Dans la soirée du 4 juillet 2020, Siamak Moqimi, arrêté en novembre 2019 lors de manifestations nationales, s'est suicidé pour la sixième fois alors que la pression augmentait sur lui au pénitencier du Grand Téhéran.
Selon une source : « D'autres détenus du quartier l'ont trouvé sous la douche alors qu'il s'était coupé une veine et avait perdu beaucoup de sang. Ils l'ont transféré à l'infirmerie de la prison, mais les autorités de la prison se sont contentées de s'occuper un peu de lui et l'ont renvoyé dans le service. »
Siamak Moqimi, 25 ans, a été arrêté en novembre 2019 pour avoir participé à des manifestations. Il a d'abord été condamné à 10 ans de prison. Après un certain temps, on lui a dit que cette peine était une erreur et il a été condamné à mort. Le décret a été publié par la branche n°2 du tribunal révolutionnaire de Shahriyar. (Javanehha- le 5 juillet 2020)
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