jeudi 2 juillet 2020

Les violations des droits de l'homme en Iran en juin 2020


Iran human rights June 2020CSDHI - Chaque mois, Iran Human Rights Monitor publie un compte-rendu approfondi sur la situation des droits humains (et les violations) en Iran. Le texte suivant est un extrait de ce compte-rendu.

En juin, le gouvernement iranien s'est retrouvé plongé dans une crise économique, sociale et politique. Craignant qu'un soulèvement populaire ne se profile à l'horizon, le régime a utilisé la force brute contre le peuple iranien, en particulier contre les prisonniers politiques et les défenseurs des droits humains.
Au mépris flagrant du droit international sur les peines cruelles et inhabituelles, des personnes ont été condamnées à mort pour avoir protesté, se sont fait amputer les mains pour avoir volé à un moment où 80 % du pays n’avait même plus accès aux choses les plus élémentaires, ont été fouettées pour s'être opposées au régime et ont été brutalisées dans les prisons iraniennes sans aucune raison.
Exécutions
L'Iran a exécuté 22 personnes au cours de ce mois de juin 2020, dont le prisonnier politique kurde Hedayat Abdollahpour, 27 ans, qui a été reconnu coupable de fausses accusations et exécuté sans que sa famille en soit informée.
Ils ont également confirmé les condamnations à mort de manifestants pacifiques, dont Amir Hossein Moradi, Saied Tamjidi et Mohammad Rajabi, qui ont été condamnés à l'issue de procès inéquitables, ce qui a attiré l'attention du Département d'État américain.
Le porte-parole Morgan Ortagus a tweeté le 25 juin : « Les États-Unis condamnent fermement la décision de l'Iran de condamner à mort Amir-Hossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi... Ces manifestants auraient été battus, privés d'avocat et contraints à faire de faux aveux. L'Iran doit respecter les droits humains et mettre fin à ces exécutions. »
Huit manifestants non identifiés dans la province d'Ispahan ont été condamnés pour « corruption sur terre », une accusation intentionnellement vague qui entraîne la peine de mort.
Mauvais traitements
Le régime a fouetté cinq prisonniers politiques et dissidents en juin, dont trois pour leur rôle dans les manifestations de novembre 2019.
Mohammad Bagher, Ali Azizi et Eliar Hosseinzadeh ont tous été fouettés le 8 juin pour leurs protestations pacifiques de novembre. Le 5 juin, Ruhollah Barzein a été fouetté 55 fois pour avoir critiqué le chef de la prière du vendredi de Charam, Seyed Nourallah Afshar, et pour avoir refusé de s'excuser. Le 1er juin, le chauffeur de bus de Téhéran et militant syndical, Rasoul Taleb Moghadam, a été fouetté 74 fois pour son rôle dans le rassemblement pacifique de la Fête du travail de 2019 devant le Parlement du régime.
Pendant ce temps, 42 travailleurs et un étudiant ont été condamnés à des coups de fouet, trois personnes ont été condamnées à l'amputation pour des délits mineurs, et au moins deux prisonniers ont été torturés à mort.
Plus d'informations sur ces questions, ainsi que sur l'impact dévastateur du coronavirus sur les prisons iraniennes, sont disponibles ici.
Source : Iran Focus (site anglais)

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