vendredi 10 juillet 2020

Narguesse Mohammadi parmi les détenues soupçonnées de Covid-19 à Zandjan

´CNRI Femmes – La militante des droits humains Narguesse Mohammadi et six autres détenues de la prison de Zandjan ont développé des symptômes dangereux de la maladie du Covid-19 mais se voient refuser l’accès aux tests et aux traitements.

L’état de santé de Narguesse Mohammadi a suscité des inquiétudes. Mme Mohammadi et six autres prisonnières ont développé des engourdissements, des faiblesses, des douleurs osseuses et ont totalement perdu leur odorat depuis plus d’une semaine.
La militante des droits humains Narguesse Mohammadi a été éloignée en province dans la prison de Zandjan parmi les prisonnières de droit commun pour avoir organisé un sit-in de protestation avec sept autres détenues politiques dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, en solidarité avec les familles des victimes tuées lors du soulèvement de novembre 2019.
Quinze détenues du quartier des femmes de la prison de Zanjan sont soupçonnées d’avoir été contaminée. Les conditions sanitaires de Narguesse Mohammadi et de six autres femmes sont pires que les autres. Elles sont également privées de sortie médicale.
Narguesse Mohammadi est privée de ses droits fondamentaux en tant que prisonnière, y compris son droit d’appeler ses enfants, depuis son transfert à la prison de Zandjan il y a 10 mois.
Dans une lettre depuis cette prison, Narguesse Mohammadi a récemment annoncé qu’elle avait été agressée physiquement et insultée par la personne de Gholamreza Zia’i, le directeur de la prison d’Evine. Elle a écrit dans cette lettre : « M. Zia’i et plus de 20 autres hommes et femmes m’ont entourée et ont commencé à me bousculer. Ils m’ont attrapée les bras et m’ont poussée dans une ambulance. M. Zia’i a mis ses bras autour de moi, m’a soulevée et poussée la tête la première à l’intérieur de l’ambulance ».
Gholamreza Zia’i dirigeait auparavant la prison de Gohardasht à Karadj, également connue sous le nom de Radjaishahr. En juillet 2019, il a été nommé directeur de la prison d’Evine sur ordre du directeur général de l’Organisation des prisons de la province de Téhéran.
Zia’i a joué un rôle clé dans les pressions croissantes sur les prisonniers d’Evine et dans l’imposition de nouvelles restrictions illégales à leur égard.
Il a également dirigé le sinistre centre de détention de Kahrizak lors du soulèvement de 2009 en Iran, où plusieurs des manifestants détenus ont été assassinés.

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