Le 14 août 2021, les autorités iraniennes ont arrêté arbitrairement sept défenseurs des droits humains alors qu’ils s’apprêtaient à déposer une plainte contre le Groupe de travail national contre le coronavirus du pays, notamment contre le ministre de la santé et d’autres responsables de ce qu’ils considèrent comme une mauvaise gestion de la crise de la Covid-19. Deux avocats, Leila Heydari et Mohammad Hadi Erfanian, ont été libérés sans accusation après quelques heures. Sur les cinq personnes inculpées, Keykhosravi, Nili, Faghihi et Afrafaraz ont été libérés sous caution, tandis que Mahmoudian est resté en prison.
En vertu du code de procédure pénale iranien, les audiences des tribunaux doivent être publiques, sauf si elles portent sur des » crimes pardonnables « , tels que certaines catégories de vol, de harcèlement et d’atteinte intentionnelle à la propriété, ou ceux qui » perturbent la sécurité publique ou les sentiments religieux ou ethniques « . Les défenseurs des droits de la santé avaient demandé aux autorités d’autoriser les journalistes et les militants à assister au procès. Mais celui-ci s’est déroulé à huis clos, sans observateurs extérieurs.
L’Iran a été durement touché par la Covid-19 avec plus de 140 000 morts. Pourtant, la réponse du gouvernement s’est jusqu’à présent enlisée dans le manque de transparence et la politisation. Ces procès privés montrent que le gouvernement iranien est plus soucieux de faire taire les critiques que d’apporter une réponse efficace à la Covid-19.
Source : Human Rights Watch
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