Les nouvelles sur la pauvreté, la misère, la situation économique critique et les crises sociales sont devenues monnaie courante. Il semble que les gens s’habituent à une telle situation. Il se pourrait bien que la mauvaise intention du régime soit de désensibiliser les gens à leur situation misérable afin d’accélérer la vitesse de l’effondrement social et moral.
Dans une telle atmosphère, il n’y a pas de place dans la société iranienne pour les gens pour penser, traiter de la politique, de leur avenir, et bien sûr, des crimes du régime. L’une des conséquences dangereuses de cette approche du régime est l’expansion de la violence dans la société.
Le 20 avril, le quotidien officiel Hamdeli écrivait : « En Iran, en plus de la situation économique misérable de la radio et de la télévision officielle, tous sont occupés quotidiennement à répandre la violence et la haine. Les statistiques médico-légales confirment la rage du peuple et l’agressivité de la société. L’année dernière, près de 100 000 personnes à Téhéran se sont rendues chez un médecin légiste à cause d’un différend. »
Dans une interview accordée au quotidien officielle Rouydad-e 24 le 13 avril, Hassan Lofti, membre de la commission sociale parlementaire du régime, a déclaré : « La dépression et de nombreuses tensions sociales sévissent. »
Ce type de nouvelles est abondant dans les médias du régime. Dans un autre article, le quotidien Hamdeli a écrit : « Ce qui a maintenant élevé le niveau de violence dans la société iranienne, c’est le statut de la pauvreté, le chômage, l’incapacité à gagner sa vie et les différences de classe. La violence dans la société iranienne est devenue endémique. »
Donnant un aperçu de cette crise sociale, ils ajoutent : « Il semble que les poubelles de nombreuses villes ne couvrent pas les besoins des nombreux éboueurs. Si vous faites une petite promenade dans les rues de la capitale, vous verrez de nombreuses personnes, des garçons de 10-11 ans aux familles et même des femmes, occupées à ramasser les ordures. Des gens qui ramassent les ordures avec des camions, des voitures, des motos et des vélos, jusqu’aux plus pauvres qui ramassent les ordures avec des caddies ou des sacs en plastique. »
En référence à l’origine de la rage croissante dans la société iranienne, le quotidien officiel Shafa Online explique : « Il est prévisible que lorsque certaines personnalités politiques et dirigeantes du pays encouragent un discours et un comportement violents, la violence dans la société augmente en conséquence. »
Discutant des actions répressives du régime, qui ont un effet direct sur le comportement de la population, ce journal a ajouté : « Lorsque le discours violent est promu depuis des forums publics et contrairement à la loi, ou lorsqu’il est déclaré que certains amateurs de musique doivent quitter une ville particulière, il est naturel que le discours violent se manifeste sous la forme d’un comportement violent. »
Ils ajoutent : « Mais une autre question qui forme les racines de la violence dans la société remonte aux pressions exercées sur l’opinion publique pour diverses raisons. Lors du match de football Iran-Liban, il a été observé que des femmes ont été maltraitées et attaquées au gaz poivré. Ces pressions constituent également les racines profondes de la violence dans la société iranienne. Le problème important suivant est la propagation de la pauvreté et les difficultés à gagner sa vie. Une personne qui a des difficultés à satisfaire ses besoins fondamentaux ne peut pas avoir des comportements pacifiques. »
Dans son paragraphe de conclusion, le quotidien Hamdeli avoue le manque de liberté en Iran et ses conséquences, malgré toutes les affirmations du régime sur les droits de l’homme et la démocratie. Il écrit : « Dans une société où le bonheur n’existe pas, il n’y a rien. Par exemple, en Inde, une grande partie de la population est pauvre, à tel point que certaines personnes naissent comme des dormeurs en carton et meurent comme des dormeurs en carton, mais les programmes de télévision et l’atmosphère de cette société sont réjouissants parce qu’il y a la liberté. La liberté engendre le bonheur ».
Source : Iran Focus (site anglais)
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