L’agence de presse officielle IMNA avait précédemment rapporté que le corps d’une femme assassinée avait été retrouvé le 1er avril dans les rizières du village de Hosseinabad, dans la ville d’Amol.
Selon le chef du commandement de la police d’Amol, le corps appartenait à une femme de 30 ans du même village tuée par « l’un de ses proches parents » une vingtaine de jours auparavant.
Entre-temps, certaines sources locales ont identifié la femme comme étant Sara (Razieh) Shadifar et ont déclaré qu’elle avait été tuée par son frère.
Mme Shadifar était âgée de 33 ans et mère de deux enfants.
Ces dernières années, de nombreux cas de violence contre les femmes et de crimes dits d’honneur ont été signalés en Iran, la plupart ayant été commis par un homme proche des victimes.
La violence contre les femmes est considérée comme l’une des violations les plus flagrantes des droits de l’homme dans le monde.
L’Iran est l’un des quatre pays qui n’ont pas adhéré à la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Il ne se passe pas une semaine sans qu’une forme de crime d’honneur ne fasse la une des journaux. L’incapacité du régime clérical à criminaliser ces meurtres a conduit à une augmentation catastrophique des crimes d’honneur.
Les lois du régime sont laxistes en ce qui concerne les crimes d’honneur. Elles ne sont pas décisives pour punir le meurtrier. En général, comme la loi considère le père comme le propriétaire du sang de son enfant, il ne reçoit pas une punition proportionnelle pour le meurtre de sa fille. Il s’agit d’un permis de tuer, comme en témoigne le meurtre de Romina Ashrafi en mai 2020.
Les autorités policières et judiciaires agissent également avec négligence. Les forces de l’ordre s’arrêtent à la porte. En vertu des lois du régime clérical, ils ne sont pas autorisés à entrer dans la maison de quiconque lorsqu’un cas de violence domestique à l’encontre des femmes est signalé.
Dans un article publié en 2019, le quotidien officiel Sharq a écrit qu’une moyenne annuelle de 375 à 450 crimes d’honneur est enregistrée en Iran. Ces meurtres sont plus fréquents dans le Khouzistan, le Kurdistan, l’Ilam et le Sistan-Baloutchistan.
Dans un cas de crime d’honneur récemment rendu public, après avoir décapité sa femme de 17 ans, Mona Heydari, un homme a exhibé sa tête coupée dans les rues de la ville d’Ahwaz, dans le sud-ouest de l’Iran, afin de prouver qu’il était un homme honorable. Des images de la scène macabre ont été mises en ligne début février, montrant Sajjad Heydari souriant.
Source : Iran HRM
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