Arash Sadeghi a écrit mardi après-midi : « À 5 heures ce matin, Mme Golrokh Iraee a été transférée de la prison d’Amol au bureau du procureur de Moghaddas, à la prison d’Evine. Il n’y a pas encore d’informations sur les raisons de son transfert. Depuis trois semaines, Mme Iraee refusait de passer des appels téléphoniques et d’accepter des visites en raison de la privation des prisonnières de leurs droits minimaux et des insultes et des coups infligés à certaines prisonnières par les gardiennes de la prison d’Amol lors d’une grève de protestation. »
Aucun média officiel ni autorité judiciaire n’ont publié la nouvelle de ce transfert brutal à la prison d’Evine.
Avant cela, en juillet 2021, Golrokh Iraee avait envoyé un SMS depuis la prison d’Amol. Elle y déclarait qu’elle refuserait de passer des appels téléphoniques ou d’accepter des visites dans sa tentative de mettre fin au traitement cruel des autres détenues. « Je refuserai d’utiliser le téléphone ou de me rendre aux visites, accompagnée à chaque fois par les insultes des gardiennes jusqu’à ce qu’il soit mis fin à la condition misérable actuelle. »
Mme Iraee a ajouté dans son message que « les droits fondamentaux des détenues leur sont offerts comme un privilège accompagné d’insultes et d’un ton agaçant par les gardiennes de prison. »
Bannissement de Golrokh Iraee
La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a été bannie à la prison d’Amol le 24 janvier 2021. Ce jour-là, elle revenait à la prison de Qarchak après 43 jours d’interrogatoire au quartier 2A des services de renseignement des pasdarans à la prison d’Evine. Mais elle n’a même pas eu le temps d’emporter ses effets personnels et des vêtements chauds.
La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Mme Iraee à un an d’emprisonnement en avril 2021. Elle était accusée de « propagande contre l’État », condamnation qui lui a été remise par les autorités de la prison d’Amol.
Le 24 octobre 2016, les forces de sécurité avaient pris d’assaut son domicile sans mandat et l’avaient emmenée à la prison d’Evine. Son mari emprisonné, Arash Sadeghi, avait entamé une grève de la faim de 72 jours pour protester.
Golrokh Iraee a été condamnée à un an de prison pour « propagande contre l’État » et à cinq ans pour « insulte au dirigeant (Ali Khamenei) » pour avoir rédigé un livre jamais publié contre la lapidation.
Après une grève de la faim de 81 jours, Mme Iraee avait été libérée le 8 avril 2019, sa peine ayant pris fin, mais elle a été libérée sous caution pour une seconde affaire présumée. Cependant, elle a été arrêtée à nouveau et envoyée à la prison de Qarchak à Varamine, dans la province de Téhéran, pour endurer trois ans et sept mois de détention pour une plainte nouvellement ouverte.
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