Le poète et militant des droits civiques en Iran, Reza Ekvanian, vient d'être condamné à Téhéran pour outrage au sacré pour avoir chanté un de ses poèmes.
Le juge inquisiteur a ajouté "propagande contre l'Etat" pour faire bonne mesure et lui infliger 3 ans de prison et 40 coups de fouet. Ce poète avait déjà été condamné à 5 ans avec sursis et se trouve en prison depuis un an.
Une source proche du dossier affirme que les livres et les poèmes qui coutent à cet artiste sa liberté, avaient reçu la bénédiction et l'autorisation du ministère de la censure de Rohani. Il a publié de nombreux volumes jusqu'à présent.
Reza Ekvanian, poète résidant à Téhéran, a été arrêté sur une plainte des gardiens de la révolution le 16 mai 2017. Ces mêmes gardiens qui viennent d'être inscrits sur la liste noire des Etats-Unis pour terrorisme et violations des droits humains.
Les charges contre Reza Ekvanian ont évolué avec le temps. Tout d'abord accusé d'outrage au guide suprême et de propagande en faveur de groupes interdits, il est désormais accusé de propagande contre l'Etat et d'outrage au sacré, à savoir le 12e Imam chiite.
C'est durant la révolte de 2009 qu'il a été arrêté pour la première fois pour avoir manifesté. Il sera ensuite à nouveau arrêté en 2013 et 2014 pour la même raison : manifestation, cette fois devant le parlement contre le discours inique d'un député.
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