jeudi 10 juillet 2025

Pain, sang et faillite : les manifestations en Iran se multiplient, marquées par les meurtres du CGRI

Une double crise, faite d’échec économique et de violences d’État meurtrières, secoue l’Iran, révélant la nature immuable de la théocratie au pouvoir. Ces derniers jours, les manifestations nationales de boulangers contre un système de rationnement désastreux et les manifestations furieuses d’investisseurs face à l’effondrement de la bourse ont coïncidé avec les meurtres délibérés de femmes civiles par le CGRI au Sistan-Baloutchistan, révélant un régime qui répond au désespoir par la négligence et à la dissidence par les balles.

Appel urgent à faire libérer les prisonniers politiques en Iran

 Tabassage de Massoumeh Sanobari à la prison Fardis de Karaj

• Transfert de Bijan Kazemi dans un « lieu sécurisé »
• État de santé critique d’Azar Korvandi et de Mohammad Akbari-Monfared

Le dimanche 6 juillet 2025, lors d’une cérémonie commémorant l’Achoura dans la cour de la prison de Fardis à Karadj, des prisonnières ont scandé : « Salut à Hossein, à bas Khamenei, maudit soit Khomeiny ». Après la cérémonie, Zahra Kolivand, directrice adjointe des affaires féminines de la prison, a emmené la prisonnière politique Massoumeh Sanobari – une militante affiliée à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) – dans le bureau de ce quartier pénitentiaire, où elle a été brutalement battue et torturée à coups de poing, de pied et de gifle. Les ecchymoses sur son visage sont restées visibles pendant des heures après l’agression.

Rapport mensuel des droits humains en Iran : juin 2025

 Le mois de juin 2025 a été marqué par une forte augmentation des violations des droits humains, des exécutions, des arrestations massives, des conditions de détention inhumaines et des mesures répressives visant les prisonniers politiques et les minorités en Iran. Au total, 114 exécutions ont été menées à bien dans tout le pays, dont 95 n’ont pas été annoncées par les autorités. Six personnes ont été exécutées pour espionnage, et plusieurs actes de violence, de torture et de disparitions forcées de prisonniers politiques ont été commis. La République islamique continue de recourir systématiquement à la peine de mort et à la détention arbitraire pour réprimer la dissidence et semer la peur parmi la population.

Exécution de la peine de flagellation prononcée contre Arman Shadivand

 Le mardi 8 juillet 2025 au matin, la peine flagellation, 30 coups de fouet prononcée à l’encontre d’Arman Shadivand, artiste et militant écologiste bien connu originaire de Darreh Shahr, a été exécutée dans les locaux du parquet de la ville. Cette peine a été prononcée pour « insulte envers le président de l’époque, Ebrahim Raisi ». Cette décision a suscité de vives réactions de la part des organisations de défense des droits humains, soulignant une fois de plus la répression systématique de la liberté d’expression en Iran.

Fariba Hosseini en grève de la faim à la prison d’Adelabad, à Chiraz

 Plus de deux semaines après son arrestation, Fariba Hosseini, dentiste de 36 ans résidant à Chiraz, demeure dans une incertitude juridique totale.

Elle a été arrêtée le 21 juin 2025 alors qu’elle écrivait des slogans de protestation et est actuellement détenue en attente de son procès à la prison d’Adelabad, sous l’accusation de « propagande contre l’État ».

La prisonnière politique Massoumeh Senobari brutalement battue à la prison de Fardis

 La prisonnière politique Massoumeh Senobari a été violemment battue et gravement contusionnée par des responsables de la prison de Fardis à Karadj, le dimanche 6 juillet 2025.

Mme Senobari avait été identifiée comme l’une des principales voix à l’origine des slogans anti-régime scandés à la fin d’une cérémonie religieuse d’Achoura dans le quartier des femmes de la prison de Fardis. Un groupe de détenues avait crié des slogans tels que « Mort à Khamenei », « Malédiction sur Khomeiny » et « Salut à Hossein », exprimant ouvertement leur opposition au régime des mollahs avant la fin de la cérémonie.

mercredi 9 juillet 2025

La guerre de 12 jours lève le voile sur la corruption endémique en Iran, des drones illicites au vol d’électricité

 Le récent conflit militaire de 12 jours du régime iranien, censé démontrer la puissance nationale, a en réalité servi d’audit imprévu de sa propre corruption systémique. Alors que le pays se préparait à la guerre, des révélations publiées dans les médias d’État fin juin et début juillet 2025 ont révélé deux scandales de corruption monumentaux au cœur de l’appareil d’État. Ces rapports détaillent comment des membres du régime ont exploité la chaîne d’approvisionnement militaire et le réseau énergétique du pays à des fins d’enrichissement personnel, laissant les Iraniens ordinaires en payer le prix.