dimanche 6 octobre 2024

Zahra Fayzi, 41 ans, exécutée à la prison centrale de Tabriz

 Le matin du mercredi 2 octobre 2024, la sentence d’exécution d’une femme nommée Zahra Fayzi a été exécutée à la prison centrale de Tabriz.

Zahra Fayzi, âgée de 41 ans et résidant à Tabriz, avait été arrêtée il y a 4 ans, accusée d’avoir assassiné son mari, et avait été condamnée au qisas (châtiment en nature).

La famille de la victime a demandé 4,5 milliards de tomans à la famille de Zahra pour arrêter l’exécution, mais sa famille n’a pas été en mesure de réunir cette somme. Cette somme dépasse de loin le taux officiel du prix du sang en Iran, qui a été fixé par le pouvoir judiciaire à 1,2 milliard de tomans pour 2024.

L’absence de plafond pour le prix du sang en Iran permet à la famille de la victime de demander des montants nettement plus élevés que le taux officiel, ce qui conduit souvent à l’exécution de ceux qui n’ont pas les moyens d’effectuer de tels paiements.

À ce jour, aucun média ni aucune source officielle en Iran n’a fait état de l’exécution de Zahra Feizi.

21 femmes exécutées en 2024

Selon les statistiques compilées par la Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, avec l’exécution de Zahra Fayzi à la prison centrale de Tabriz, au moins 250 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.

Le nombre de femmes exécutées en Iran depuis le début de l’année 2024 s’élève à 21. 10 de ces exécutions ont eu lieu pendant le mandat de Massoud Pezechkian. Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 s’élève à ce jour à 546.

Le nombre moyen de femmes exécutées chaque année était de 15, mais ce chiffre est passé à 21 pendant la présidence du Raïssi. Cette année, alors qu’il reste encore 3 mois dans l’année, le nombre de femmes exécutées a atteint 21.

Record d’exécutions de femmes

Le régime iranien détient le record mondial d’exécutions de femmes.

Aucun gouvernement au monde n’a exécuté autant de femmes. Cette liste ne tient pas compte des dizaines de milliers de femmes exécutées en Iran pour des motifs politiques.

La Commission des femmes du CNRI a déjà mentionné que de nombreuses femmes exécutées par le régime des mollahs sont elles-mêmes victimes de violences domestiques à l’encontre des femmes et ont agi en état de légitime défense.

En moyenne, 15 femmes ont été exécutées chaque année sous l’ancien gouvernement iranien.

Cependant, 26 femmes ont été exécutées sous le gouvernement du Raïssi en 2023, soit 11 de plus que la moyenne précédente.

La Commission des femmes du CNRI appelle les Nations unies, l’Union européenne et les autres organisations internationales concernées à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des condamnés à mort et mettre fin à l’application de la peine de mort en Iran.

Source : CNRI Femmes 

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