dimanche 13 octobre 2024

Iran : Un incendie meurtrier au marché de fer de Shadabad révèle la négligence du régime

 Un incendie dévastateur au marché de fer de Shadabad à Téhéran a fait au moins trois morts et sept blessés, soulignant une fois de plus la négligence chronique du régime iranien et son mépris de la sécurité publique. L’incendie s’est déclaré le samedi 21 octobre 2024, les médias d’État de Téhéran rapportant l’ampleur de la tragédie qui a englouti le marché.

Selon Jalal Maleki, porte-parole du département des pompiers de Téhéran, « les pompiers ont trouvé les corps de trois personnes lors de leurs opérations de recherche », comme il l’a déclaré à l’IRNA samedi soir. Maleki a également confirmé à l’ISNA que sept personnes avaient été blessées, l’une souffrant de brûlures et les autres de blessures légères.

L’incendie, qui a débuté dans un grand entrepôt de colle, s’est rapidement propagé en raison de la présence de matériaux hautement inflammables tels que des bonbonnes de gaz, des conteneurs de colle et des bombes aérosols. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont montré des explosions massives et d’épais nuages de fumée noire visibles depuis différentes parties de Téhéran, même dans les districts du centre et de l’ouest.

Dans des interviews avec les médias d’État, Maleki a reconnu que de multiples explosions ont secoué la zone pendant l’incendie, ajoutant : « Des milliers d’objets dangereux, dont des bombes aérosols, des tuyaux et de la colle, explosent et alimentent l’incendie. » Le directeur du service des incendies de Téhéran, Ghodratollah Mohammadi, a également confirmé à IRIB que les explosions avaient été causées par « des bonbonnes de gaz et des barils de colle stockés de manière inappropriée sur le marché. »

Malgré ces dangers récurrents, les responsables ont admis que les avertissements de sécurité avaient été ignorés. Mohammadi a rejeté la faute sur les autres, affirmant que les autorités avaient émis des avertissements de sécurité à plusieurs reprises aux propriétaires du marché par le passé, mais que ces avertissements avaient été ignorés, ce qui a contribué à la gravité de l’incendie. « Nous avons prévenu les propriétaires à plusieurs reprises, mais ils n’ont pas fait attention, et aujourd’hui nous sommes témoins d’un tel désastre », a-t-il déclaré, rejetant ainsi la faute sur les propriétaires du marché plutôt que d’assumer la responsabilité de faire respecter les normes de sécurité.

Le procureur général de Téhéran, qui s’est rendu sur les lieux, a également fait écho à ces sentiments, déclarant à l’IRNA que de nombreux magasins n’avaient pas respecté les protocoles de sécurité de base pour stocker des matières dangereuses. Cela reflète un problème plus large de négligence systémique dans tous les secteurs, car les réglementations de sécurité sont ignorées ou mal appliquées, laissant le public vulnérable à des catastrophes comme celle-ci.

Pour tenter de minimiser l’incident, les médias du régime se sont empressés de rassurer le public. Les services d’urgence de Téhéran ont d’abord minimisé la gravité, le porte-parole Shervin Tabrizi affirmant que les blessures étaient mineures et traitées sur place. Cependant, l’étendue des dégâts et les explosions continues brossent un tableau différent.

Les médias d’État comme Hamshahri Online ont rapporté que l’identité des victimes restait inconnue en raison de l’ampleur des dégâts, et l’Organisation de médecine légale a commencé à effectuer des tests ADN pour identifier les corps. Les retards dans l’identification des victimes ne font qu’aggraver la tragédie, laissant les familles dans l’angoisse tandis que le régime continue de rejeter la faute sur les autres et d’éviter de rendre des comptes.

Comme pour de nombreux incidents similaires en Iran, cet incendie tragique sur le marché de Shadabad n’est pas un événement isolé mais le symptôme d’un régime qui donne la priorité à sa propre survie plutôt qu’au bien-être de son peuple. Le manque d’application des règles de sécurité, le non-respect des avertissements et l’incapacité à protéger les espaces publics sont des rappels flagrants d’un système qui trahit continuellement ses citoyens.

Source: CSDHI 

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