jeudi 31 octobre 2024

A Strasbourg, le CSDHI appelle à la fermeté face au régime iranien

 – Alors que les eurodéputés à Strasbourg débattaient sur le terrorisme du régime iranien, les sympathisants de la Résistance iranienne se sont rassemblés mardi 22 octobre devant le Parlement européen pour appeler l’Union européenne à inscrire le Corps des gardiens de la révolution (CGRI) sur la liste des entités terroristes.

Le CSDHI, par la voix de son représentant Hamid Assadollahi y a pris la parole. Voici le texte de son intervention:

L’implication du régime iranien dans le terrorisme et le bellicisme, tant au Moyen-Orient qu’au-delà, est désormais bien documentée et prouvée. À cela s’ajoute une répression féroce à l’intérieur du pays.

Ce régime intégriste est non seulement critiqué pour son recours massif aux exécutions et son traitement brutal de ses propres citoyens, mais aussi pour sa politique systématique de déstabilisation régionale. Il soutient des groupes armés mandataires et mène des interventions destructrices. Le terrorisme d’État, mené sous ses auspices, se poursuit également en Europe, mettant en danger la vie des citoyens européens.

Attentats et assassinats de dissidents

Depuis les années 1980 et 1990, des attentats à la bombe et des assassinats de dissidents ont été perpétrés en France, en Allemagne, en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas, au Danemark, ainsi qu’un attentat déjoué en 2018 à Villepinte près de Paris. En novembre 2023, une tentative d’assassinat à Madrid a visé Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du Parlement européen, et les enquêteurs ont relevé des liens avec le régime iranien. De plus, depuis l’été 2023, plusieurs attaques terroristes ont visé des bureaux affiliés au CNRI en France, en Allemagne, en Suède et à Londres.

Le régime iranien a également étendu ses activités illicites en fournissant des drones et des missiles dans la guerre en Ukraine. Selon les autorités ukrainiennes, plus de 8 000 drones iraniens ont frappé le pays, causant des pertes humaines et des destructions majeures.

La théocratie expansionniste de Téhéran continue de cibler les dissidents et opposants à travers le monde, montrant ainsi sa volonté de violer le droit international pour protéger ses intérêts. Pour dissimuler ses liens avec ces opérations, elle confie de plus en plus ses activités terroristes à des réseaux criminels organisés, échappant ainsi à la responsabilité internationale et compliquant les efforts des autorités européennes.

Chantage et prises d’otage

En parallèle, la diplomatie du régime repose sur le chantage et la prise d’otages, comme en témoigne la détention actuelle de trois citoyens français en Iran. Sur le plan régional, le régime poursuit ses ambitions hégémoniques par le biais de milices comme le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen, et d’autres groupes en Irak, en Syrie et ailleurs.

Face à cette menace multiforme, il est impératif d’adopter des mesures fermes. Au-delà des sanctions, une réponse internationale coordonnée et résolue est nécessaire pour stopper l’agressivité du régime iranien. L’impunité ne doit plus être la norme. La communauté internationale, et l’Europe en particulier, doivent agir avec détermination pour faire entendre la voix du peuple iranien, qui, après 120 ans de lutte contre deux dictatures successives — monarchique et religieuse — aspire à instaurer une république laïque et démocratique.

 Source: CSDHI 

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