vendredi 11 octobre 2024

La campagne mondiale pour mettre fin aux exécutions en Iran obtient le soutien de 1 500 dignitaires de 78 pays

 Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a publié aujourd’hui une déclaration significative, faisant écho à l’appel mondial à mettre fin aux exécutions en Iran, avec le soutien de 1 500 dignitaires de 78 pays, en réponse à l’appel de Maryam Rajavi. La déclaration souligne l’augmentation alarmante des exécutions sous Masoud Pezeshkian, le président du régime, avec des centaines de prisonniers, dont des femmes, exécutés rien qu’en août 2024.

Citant les données d’Amnesty International, Iran HRM note que l’Iran a représenté 74 % de toutes les exécutions enregistrées dans le monde en 2023, une tendance qui s’est intensifiée sous la direction de Pezeshkian. En mars 2024, la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur l’Iran (FFMI) a signalé que de nombreuses condamnations à mort avaient été prononcées à l’issue de procès « sommaires ». La FFMI a conclu que plusieurs violations des droits humains commises par le régime iranien constituent des « crimes contre l’humanité », notamment des meurtres, des emprisonnements, des actes de torture et des violences sexuelles.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran, le professeur Javaid Rehman, a fait écho à ces préoccupations dans son rapport de juillet 2024, qui a qualifié de « génocide » le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 et a souligné le recours continu du régime aux exécutions de masse, à la torture et à d’autres actes inhumains contre l’opposition avec une « intention génocidaire ».

Iran HRM souligne également le recours du régime aux exécutions comme un outil pour réprimer la dissidence et instiller la peur dans la population. « Les autorités iraniennes utilisent ces exécutions à des fins politiques, cherchant à instiller la peur et la terreur pour empêcher d’éventuels soulèvements », peut-on lire dans la déclaration.

Depuis le début de l’année 2024, les prisonniers politiques de 22 prisons iraniennes organisent des grèves de la faim hebdomadaires dans le cadre de la campagne « Non aux exécutions », qui a gagné en popularité en Iran et dans le monde entier. En réponse à cette campagne, des dissidents iraniens et des militants des droits de l’homme ont apporté leur soutien à l’appel de Maryam Rajavi à abolir la peine de mort. Mme Maryam Rajavi, présidente élue du CNRI, a réitéré sa position lors de la Conférence internationale des juristes le 24 août 2024 à Paris.

Iran HRM conclut sa déclaration en appelant la communauté internationale à s’unir contre les violations des droits de l’homme commises par le régime et à soutenir la campagne en cours « Non aux exécutions ».

FrançaisLe texte intégral de la déclaration de l’Iran HRM est le suivant :

Appel mondial à « non aux exécutions » en Iran
Selon Amnesty International, « l’Iran à lui seul a été le théâtre de 74 % de toutes les exécutions enregistrées » dans le monde en 2023. Cette tendance alarmante s’est intensifiée après l’entrée en fonction du nouveau président. Rien qu’en août 2024, plus de 100 prisonniers, dont 10 femmes, ont été exécutés, ce qui indique la persistance de cette tendance.

Parmi les personnes exécutées figuraient plusieurs dissidents politiques, dont Reza Rasaei, arrêté lors du soulèvement de novembre 2022 à Shahriar, dans la province de Téhéran.

Dans son dernier rapport de mars 2024, la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur l’Iran (FFMI) a écrit : « Les procédures judiciaires ayant abouti à des condamnations à mort se sont déroulées de manière sommaire, dans un contexte d’appels répétés des autorités de l’État à accélérer les procès et à procéder aux exécutions. » La FFMI a déclaré que « bon nombre des violations graves des droits de l’homme décrites dans le présent rapport constituent des crimes contre l’humanité, en particulier les meurtres, les emprisonnements, la torture, le viol et d’autres formes de violence sexuelle ».

Plus d'Infos : https://fr.ncr-iran.org/actualites/droits-humains-2/la-campagne-mondiale-pour-mettre-fin-aux-executions-en-iran-obtient-le-soutien-de-1-500-dignitaires-de-78-pays/

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