Un des problèmes sociaux tragiques en Iran est le problème du travail des enfants, submergés par la pauvreté.
Fatemeh Qassemzadeh, responsable du Réseau d'aide aux enfants travailleurs, a déclaré lors d'une réunion organisée à Téhéran, le 12 juin, à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants : « Les enfants qui arrivent à Téhéran, sans papiers d'identité, en provenance d’autres agglomérations, sont maintenus en quarantaine, où ils restent un maximum de 23 jours jusqu'à ce que leur identité soit vérifiée. Malheureusement, de nombreux enfants restent en quarantaine pendant des mois et des années sans que leur identité ne soit établie ».
Le 15 juin 2019, L’agence de presse officielle, ILNA a publié des informations concernant cette réunion.
Le travail des enfants est un problème grave en Iran où le nombre d'enfants qui travaillent est estimé entre 3 et 7 millions, avec environ 60 000 enfants supplémentaires chaque année.
Un autre quotidien officiel, Ebtekar, a écrit le 13 juin que de nombreux enfants qui travaillent fouillent dans les poubelles et, ce faisant, ils sont exposés à des maladies dangereuses.
La municipalité de Téhéran a relégué la collecte des ordures ménagères à des entreprises privées, qui recrutent à leur tour des enfants pour faire le travail à leur place.
En citant un chercheur, Ebtekar a écrit : « Un grand nombre d’enfants iraniens et leurs familles à Téhéran entrent dans le cycle de la collecte des déchets. C'est à cause du manque d'occupation et de la mise à disposition des ordures ».
Ebtekar a écrit qu’environ 14 000 personnes travaillaient à la collecte des ordures ménagères, dont 4 700 enfants travailleurs.
Le 26 mai, Jiroft-e Man, une autre publication officielle, écrivait : « Les prix montent en flèche. Les prix élevés ont atteint leur paroxysme et les gens ont de plus en plus faim chaque jour ». Dans de telles circonstances, il est tout à fait naturel que les familles fassent quitter l’école à leurs enfants et ensuite les fassent travailler afin d’aider la famille à survivre.
Le 4 juin, le site web officiel, Tabnak, écrivait : « Joindre les deux bouts est devenu la principale préoccupation de nombreuses familles ces jours-ci. Les salariés qui arrivaient à vivre avec leur salaire pendant un mois complet, ne peuvent plus vivre que 10 jours ».
La question est de savoir comment vont-ils subvenir aux besoins de leur famille, les 20 autres jours ? Peut-être que leurs enfants sont la solution.
Ainsi, chaque enfant qui travaille représente une famille pauvre et incapable de gagner sa vie.
Le 18 mars 2019, l'agence de presse officielle, ROKNA, a rendu compte du décès d'une sœur et d'un frère, âgés de 9 et 11 ans dans un quartier pauvre du sud de Téhéran, dans les terres agricoles proches de Shahr-e Rey.
Le frère et la sœur étaient des enfants travailleurs. Sadouri colportait dans les rues et son frère, Rashid, travaillait sur les terres agricoles pour subvenir aux besoins de leur mère et de leurs frères et sœurs.
Quelques 200 familles vivent dans ce quartier où les maisons sont faites de boue et de bois et ne résistent ni à la pluie ni à la neige. Sadouri et son frère Rashid vivaient dans l'une de ces maisons.
Dans la nuit du 17 mars, de fortes pluies ont provoqué l'effondrement du plafond de leur maison. Leur mère et leurs frères et sœurs se sont enfuis, mais Sadouri et Rashid sont restés sous les débris.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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