Le chef du pouvoir judiciaire de la théocratie iranienne craint la montée du capital de sympathie envers les Moudjahidine du peuple (OMPI) à travers le pays après la diffusion d’un document confidentiel sur le massacre de leurs prisonniers en 1988.
Le mollah Sadegh Amoli Laridjani qui s’exprimait lundi devant des responsables du pouvoir judiciaire s’est inquiété que « des courants et des personnes à l’intérieur du pays tentent de réhabiliter le nom » des Moudjahidine du peuple d’Iran.
« Le pouvoir judiciaire fera preuve de fermeté, a-t-il menacé, face aux gens qui tentent de falsifier l’histoire de la révolution islamique, de troubler la sécurité et d’instiller des divergences dans la société révolutionnaire et pieuse de l’Iran. »
La falsification de l’histoire à laquelle le chef du judiciaire des mollahs fait allusion n’est rien d’autre que la divulgation des conversations confidentielles entre l’ayatollah Hossein-Ali Montazeri, alors dauphin de Khomeiny, et les membres de la Commission de la mort chargé d’éliminer tous les prisonniers politiques restés fidèles à leurs convictions.
La publication de cet enregistrement par la famille de Montazeri sur le site officiel de l’ayatollah lève le voile sur le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988, qui pour la plupart étaient membres et sympathisants de l’OMPI. Ces révélations ont créé une onde de choc dans la société à tel point que les appels à traduire en justice les responsables qui occupent des postes clés du pouvoir, se multiplient. Ce réveil des esprits sur un sujet resté tabou, inquiète de plus en plus les dignitaires du régime. Le pouvoir religieux panique d’autant plus que tout l’investissement qu’il avait fait sur la désinformation pour ternir l’image de sa principale opposition démocratique s’envole en fumée.
Sadegh Amoli Laridjani met en garde l’appareil judiciaire impliqué dans ces crimes : « actuellement une manœuvre diabolique et suspecte est en cours menée par les médias occidentaux, accompagnée par des courants et des personnes à l’intérieur du pays qui cherchent à blanchir les crimes et réhabiliter leur nom (de l’OMPI). ».
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