Le 29 août 2016, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme en Iran, Ahmed Shaheed, avait plus tôt cette année noté que « la situation [des droits de l’Homme en Iran] dans son ensemble s’était dégradée. » Il condamne aujourd’hui les exécutions « illégales » de 12 personnes pour des faits relatifs aux drogues. Ce qui suit est une publication dans la presse publiée aujourd’hui par le bureau du haut-commissaire des Nations-Unies pour les droits de l’Homme (OHCHR)
Des experts des droits de l’Homme de l’ONU condamnent les exécutions « illégales » en Iran de 12 personnes accusées de crimes liés à la drogue
Genève (le 29 août 2016) – le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme en Iran, Ahmed Shaheed, a exprimé son indignation concernant les exécutions de 12 personnes le 27 août, dont celle d’Alireza Madadpour, sur des accusations liées à la drogue. M. Shaheed avait appelé publiquement les autorités iraniennes le 26 août à ne pas mettre en œuvre l’exécution dans la prison centrale de Karaj.
M. Shaheed a déclaré : « l’exécution d’individus sur des charges liées à la drogue est simplement illégale », soulignant que les lois internationales ne permettent la peine de mort que pour « les crimes les plus graves », lorsqu’il y a intention de donner la mort et après un procès équitable qui respect rigoureusement les garanties d’un procès. Aucune de ces conditions n’a été respectée, au moins dans le cas de M. Madadpour.
Le rapporteur spécial a souligné que « combattre le trafic de drogues, un problème sérieux en Iran, ne justifie pas le recours à la peine de mort dans les affaires de drogue. »
M. Shaheed a ajouté : « les exécutions de M. Madadpour et de 11 autres personnes montrent que les autorités iraniennes n’ont pas respecté leurs obligations sous les lois internationales des droits de l’Homme et notamment des standards internationaux pour des procès équitables et la garantie d’un procès. »
Les experts de l’ONU ont renouvelé leur appel au gouvernement iranien pour mettre fin à toutes ces exécutions et pour qu’il décrète immédiatement un moratoire sur la peine de mort.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire