Maryam Radjavi: L’enregistrement de la rencontre de M. Montazeri avec les responsables des exécutions massives des prisonniers politiques ; un témoignage du refus des Moudjahidine du peuple de se plier et sur la responsabilité des dirigeants du Régime pour crimes contre l'humanité
Mme Maryam Radjavi, la présidente élue de la Résistance iranienne, a qualifié de document historique, un enregistrement audio d'une réunion entre M. Montazeri - alors successeur de Khomeiny - et les responsables des exécutions massives de 30.000 prisonniers politiques en 1988.
Elle a affirmé que l'enregistrement attestait de la manière la plus forte possible à la fois du refus de renoncement des prisonniers politiques de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI / MEK) et de leur admirable persévérance et engagement en faveur du peuple iranien. L'enregistrement est également la preuve irréfutable que les dirigeants du régime des mollahs sont responsables de crimes contre l'humanité et d’un génocide, a déclaré Mme Radjavi.
Le guide suprême actuel, Ali Khamenei, dont le nom est mentionné dans les remarques des membres de la « commission de la mort» dans cette même réunion, et qui a ouvertement déclaré son soutien aux exécutions massives de cette même année, depuis lors et 28 ans après, a maintenu des liens étroits avec les meurtriers qui les ont perpétrées. Il est un maitre d’œuvre en ce qui concerne ces atrocités, et doit être amené à répondre au peuple iranien et être traduit en justice, a-t-elle déclaré.
Mme Radjavi a déclaré: M. Montazeri, lui-même un fondateur et idéologue du principe du velayat-e-faqih (suprématie d’un Guide suprême membre du clergé), met l'accent dans cette rencontre que, « La populations iraniennes est « dégoutées du velayat-e-faqih» et « plus tard, diront que Agha (se référant à Khomeiny) était une figure sanguinaire et violente. » Ses déclarations témoignent de l'illégitimité du régime qui se trouvait au pouvoir dans les années 1980, de la répugnance de la population envers le principe du Guide suprême, et de la justesse de la résistance pour le renversement de ce régime.
Mme Radjavi a déclaré: Les remarques de Montazeri adressées aux quatre membres de la « commission de la mort » qualifiant ce massacre du « plus grand crime commis sous la République islamique », et la reconnaissance par les quatre fonctionnaires qu'ils étaient impliqués dans le processus du massacre des prisonniers politiques des Moudjahidine du peuple et de la planification de comment continuer cette atrocité, ne laissent aucun doute quant au fait que les actions de ces quatre personnes et de beaucoup d'autres dirigeants du régime impliqués dans ces atrocités sont, par définition, un crime contre l'humanité.
Elle a ajouté: La communauté internationale est, par conséquent, tenue de les traduires en justice. En particulier parce que ces quatre individus et les autres qui ont perpétré le massacre des prisonniers politiques mentionnés à cette réunion ont, depuis le début de ce régime jusqu’à nos jours, occupé des postes aux plus hauts niveaux des appareils judiciaires, politiques et de renseignement. À l'heure actuelle, Mostafa Pour-Mohammadi est le ministre de la Justice d’Hassan Rohani. Hossein-Ali Nayyeri est l'actuel chef de la Cour suprême spécialisé pour les magistrats. Et Ebrahim Raïssi fait partie des plus hauts dignitaires religieux du régime et est le chef de la fondation Astane Qods Razavi (un conglomérat religieux, politique et économique de plusieurs milliards de dollars et l'une des puissances politique et économique les plus importantes du régime théocratique).
Mme Radjavi a déclaré : l'affirmation de Montazeri selon laquelle le ministère du Renseignement s’était, depuis quelque temps, décidé à mettre en pratique ces exécutions massives et le fait qu’Ahmad Khomeiny (fils de Khomeiny) avait « depuis trois ou quatre ans affirmé, que 'les Moudjahidine (du peuple), même ceux qui n’ont lu que leur journal, ceux qui ont lu leur publications, où ceux qui ont lu leurs communiqués – tous doivent être exécutés' » sont une preuve supplémentaire de la véracité du fait que les exécutions massives de 1988 étaient un crime prémédité contre l'humanité. Cela exclut les affirmations absurdes du régime au pouvoir et de ses courtisans, qui ont essayé de relier les exécutions à l'opération militaire Lumière Eternel des Moudjahidine du peuple et donc de blâmer l’OMPI suite à ce crime odieux, a-t-elle souligné.
Cette discussion enregistrée avec les membres de la commission de la mort a eu lieu le 15 août 1988, moins de trois semaines après que les exécutions aient débuté. Cela confirme le nombre horriblement élevé des victimes de l’exécution et réfute tous les stratagèmes trompeurs du régime pour minimiser l'ampleur de ce crime. Montazeri a noté dans un cas : « Dans les prisons des villes, ils ont fait tout ce qui était imaginable... et à Ahwaz, c’était vraiment horrible. »
Mme Radjavi a souligné: les déclarations de Montazeri, comme sa description de l'exécution d'une jeune fille de 15 ans et d'une femme enceinte à Ispahan, ainsi que les déclarations faites par les bourreaux lors de la réunion révèlent l'ampleur de la cruauté du régime au pouvoir et la vengeance contre les femmes Moudjahidine du peuple ainsi que la dimension héroïque de leurs résistances. En ce qui concerne ces meurtriers, Montazeri a déclaré: « J’avais rappelé à Khomeiny que, selon les décrets de la plupart des érudits religieux, une femme, même si elle est un mohareb (en guerre contre Dieu), ne devait pas être exécutée. Mais il n'a pas été d'accord, et a déclaré que les femmes aussi devaient être exécutées. »
Dans l'enregistrement audio, l'un des membres de la commission de la mort révèle : « En ce qui concerne les filles, Dieu m’en soit témoin, aussi loin que nous le pouvions, nous avons essayé de négocier avec elles. J'ai les nerfs très solides, mais avant-hier quand je ne voyais que l'une d'elles....... J’étais vraiment dévasté. J'ai commencé à intervenir pour elle pour qu’elle écrive simplement quelques lignes et que nous la renvoyons à la prison. »
Mme Radjavi a salué toutes les victimes du massacre de 1988, en particulier les femmes et les filles qui ont contrarié le régime avec leur résistance héroïque. Elle a déclaré: Elles ont payé le prix d’être restées fidèles à la cause de la liberté et de l'égalité. Et il n'y a pas de doute que l'Iran libre de demain sera en effet l’épanouissement de leur glorieux sacrifice. Ceci est un avenir qui sera sans aucun doute réalisé.
Elle a également salué les membres et sympathisants de la Résistance iranienne et tous les iraniens épris de liberté qui ont participé depuis plusieurs semaines à la campagne dans le monde entier pour honorer la mémoire des victimes en ce 28e anniversaire du massacre des prisonniers politiques en Iran et diffuser le message de ces vaillants combattants de la liberté, tant en Iran qu’à l'étranger.
Mme Radjavi a appelé tous les Iraniens, en particulier les jeunes, à exiger la justice pour les victimes du massacre de 1988. Cela, dit-elle, est un devoir patriotique et une partie de la lutte du peuple iranien pour un changement de régime en Iran et pour rétablir le droit du peuple iranien à la volonté politique, un droit que le régime des mollahs a violemment tenté de détruire avec le massacre de 1988.
Elle a ajouté : Khamenei et son régime ont caché toutes les informations et les détails de ce crime. Ils doivent être contraints à annoncer publiquement la liste complète des noms de ceux qui ont été massacrés et l'emplacement de leurs tombes et fosses communes, un par un.
Mme Radjavi a souligné : En ce qui concerne le peuple iranien, il ne renoncera jamais à sa demande de poursuite de chacun des dirigeants du régime impliqué dans ce massacre, peu importe le nombre d’années que cela prendra. Les Nations Unies et le Conseil de Sécurité des Nations unies doivent prendre les dispositions politiques et juridiques nécessaires en ce qui concerne les poursuites internationales des dirigeants du régime pour ce crime contre l'humanité.
Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne
Le 11 août 2016
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