Le père d'Iraj Mohammadi a été insulté, harcelé et sévèrement battu, lundi 20 août, par l'adjoint du procureur de la province de l'Azerbaïdjan oriental, Seyed Mohsen Ghoraishi et transféré dans un hôpital quand il a essayé d'obtenir des informations sur le sort de son fils, 10 jours après , son arrestation. Il a déclaré : « Quand au bout de 10 jours, mon fils n'appelait pas de la prison de Tabriz, sa mère et moi n'avons eu aucune information et nous étions inquiets, je suis allé au bureau du procureur le lundi. Mais ils ne répondaient pas ».
M. Mohammadi a ajouté : «Après avoir dit que je resterai là jusqu'à ce que j'obtienne quelques informations sur mon fils, par l'ordre de M. Ghoraishi, les soldats m'ont harcelé et battu et M. Ghoraishi m'a lui-même également donné un coup de pied. Ils m'ont embarrassé devant des gens et j'ai du aller à l'hôpital ».
« J'ai envisagé de poursuivre M. Ghoraishi en justice et j'espère que ses autorités supérieures y seront sensibles », a-t-il dit.
Auparavant, il avait été rapporté que M. Ghoraishi après avoir visité la prison de Tabriz avait ordonné d'annuler les appels téléphoniques, les visites et les permissions d'Iraj Mohammadi et de Mohammad Amin Agoushi, deux prisonniers de cette prison de sécurité le 13 Juillet. Ces deux prisonniers se sont cousus les lèvres en signe de protestation. Par ordre de cette autorité judiciaire, ils ont été transférés en isolement dans le quartier spécial de la prison pendant 10 jours.
Enfin, après 10 jours de harcèlement en isolement, suite à la promesse du directeur de cette prison, M. Shokripoor, ils ont mis un terme à leur grève de la faim et ils ont été transférés de la cellule d'isolement vers leur section.
Iraj Mohammadi a été transférédans le quartier 9 et Mohammad Amin Agoushi, dans la section 3, le quartier des cambrioleurs. Mohmmad Amin Agushi a refusé d'aller dans ce quartier et est maintenu temporairement dans la section de quarantaine.
Ceci, alors que ces prisonniers ne disposent pas de leurs objets personnels dans leurs nouveaux quartiers et ce qui leur cause des problèmes.
Il est à noter, que Iraj Mohammadi a été arrêté avec Mohammad Amin Agooshi et Ahmad Pooladkhani, sur l'accusation d'espionnage, en mai 2009. Ils ont finalement été condamnés à dix ans d'emprisonnement en avril 2012.
M. Mohammadi a été examiné à Zahedan et a besoin de recevoir un traitement médical, ce qui a été approuvé par la Commission médicale. Mais le processus n'a pas été respecté dans la prison de Tabriz et les autorités pénitentiaires ne lui donnent aucune réponse appropriée. Sa situation est actuellement préoccupante.
Il faut mentionner que Mohammad Amin Agoushi a été arrêté le 23 septembre 2007 sur des accusations d'espionnage et de coopération avec le gouvernement régional du Kurdistan. Après 7 mois et 20 jours d'interrogatoires dans la prison centrale d'Urémie et placé en isolement, dans la base des services de renseignements de Ramazan, il a été libéré au bout de 8 mois sous caution (1,500,000,000 IRR, soit 43007.42 euros) par la branche numéro 2 du tribunal militaire d'Urémie.
Il a été jugé coupable sur toutes les accusations par le juge Hafez Ghafarri et le juge Samimi de la branche numéro 2 du tribunal militaire d'Urémie et transféré dans la prison centrale d'Urémie. Après 4 mois et après 5 sessions, il a été condamné à mort par la brigade du feu, par le juge Hafiz Ghafari.
Après avoir fait appel, son affaire a été renvoyée devant la Cour suprême et traitée dans la branche 31 par le juge Mohammad Salimi, qui a confirmé la condamnation à mort sur la base de l'article 109 de la constitution.
En 2010, sa demande d'un nouveau procès a été approuvé et l'affaire a de nouveau été ouverte et traitée par la branche 31, mais cette fois sa peine a été réduite à 10 ans de prison.
Il a été transféré dans la prison de Zahedan en juillet de 2012.
Iraj Mohammadi et Mohammad Amin Agoushi ont été transférés de la prison de Zahedan vers la prison de Tabriz.
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