Les dirigeants du régime doivent être jugés pour crimes contre l'humanité
La publication récente d'une bande audio de l'ayatollah Hossein-Ali Montazeri, ancien héritier du fondateur de la «République islamique», l'ayatollah Khomeiny, lors de sa rencontre, il y a 28 ans, avec les membres de ce qui a été appelé la «commission de la mort», révèle de nouvelles informations sur l’ampleur du massacre de plus de 30.000 prisonniers politiques en Iran durant l'été de 1988. La plupart des victimes étaient affiliées à la principale opposition : les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).
Dans l'enregistrement audio, les membres de la «commission de la mort» admettent que beaucoup de personnes exécutées avaient entre 15 ou 16 ans au moment de leur arrestation.
Le fichier audio de 40 minutes enregistrée le 15 août 1988, divulgue les pourparlers qui ont eu lieu entre Montazeri et une commission judiciaire composée de quatre hauts responsables du régime de l'époque: Hossein-Ali Nayeri, juge de la charia, Morteza Eshraqi, procureur général, Ebrahim Raïssi , procureur adjoint, et Mostafa Pour-Mohammadi, représentant du ministère du renseignement et de la sécurité (VEVAK) qui est actuellement le ministre de la justice dans le gouvernement soi-disant «modérée» d’Hassan Rohani.
Au cours de cette réunion, Montazeri a désigné l'exécution de masse comme "le plus grand crime de l'histoire de la République islamique". Il a dit craindre que l'histoire retienne l'ayatollah Khomeiny comme un «assassin sanguinaire». «L'histoire nous condamnera", a-t-il ajouté.
Ayatollah Montazeri a ensuite été limogé par Khomeiny et est décédé en 2009.
L'enregistrement, rendu public au 28e anniversaire du massacre, a été retiré du site Web de sa famille après quelques heures. Ahmed Montazeri, fils de l'ayatollah Montazeri, et le chef de son bureau de presse à Qom, a dit qu'il a reçu un appel du ministère du Renseignement iranien qui l'a sommé de retirer l'enregistrement du site.
Cet enregistrement confirme que les dirigeants du régime iranien qui ont occupé des postes de pouvoir depuis le début de la révolution iranienne en 1979, doivent être traduits en justice devant une Cour pénale internationale pour l'un des pires crimes commis contre l'humanité.
Gérard Deprez, MdPE
Président de l’inter-groupe des Amis d’un Iran libre
Parlement européen
Président de l’inter-groupe des Amis d’un Iran libre
Parlement européen
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